Et plus si Affinité...

Seigneur qu’il se sentait mal à l’aise là-dedans ! Pourtant il n’y avait pas de doute, son père à son âge avait bien la même morphologie que lui, sa mère le lui avait assuré en lui conseillant de ne pas aller louer un costume si cher alors que celui de son père était disponible et en bon état. Thomas ne savait pas trop si son mal aise venait du fait qu’il ne portait jamais ce genre d’accoutrement ou bien si c’était parce que ce smoking avait appartenu à un homme qu’il ne considérait que faiblement en son cœur… Le temps n’était plus aux questions ! Le jeune homme se trouvait là devant le Gymnase, enfin… la « Salle de Bal ». Les yeux rivés sur les différentes personnes qui entraient en ce lieu, il fut rassuré de voir qu’il ne dénotait pas. Une chose ne le rassurait cependant pas : Il était seul. La plupart des étudiants présents entraient accompagnés, lui non, et il espérait profondément que ce n’était pas trop révélateur sur ses dispositions sociales… Il se remit en marche après cette courte pause vers la salle d’où il entendait déjà sortir des airs musicaux. L’entrée fut le premier choc d’une longue liste, voir quelques jeunes entrer dans un Gymnase costumés comme pour une soirée mondaine était amusant, mais voir cette foule de smoking et robes de soirée tournoyante devenait hallucinant… Thomas les yeux grands ouverts cherchait des repères aux quels se raccrocher, et il les trouva bien vite : il se mit à ressentir comme par impulsions les présences des élémentalistes rivaux. Ces énergies restaient incertaines, les gens ne cessaient de bouger, il ne pouvait que trop difficilement localiser les menaces, de plus ses sens étaient captivés par les parfums des jeunes gens dansant autour de lui, par les lumières tourbillonnantes des spots, par la musique incessante qui rythmait cette soirée. Premier réflexe de survie : se mettre à l’aise en buvant quelque chose.

Thomas s’approcha d’un pas lent du buffet-bar, essayant de remettre ses idées en place. Les jeunes dansaient et s’amusaient, ensembles, tandis que lui préférait d’emblée aller se cacher dans un coin. Il se paraissait un peu pathétique à lui-même, et cette image le démoralisait encore plus. Il regardait fixement ces chaussures, lustrées et brillantes, ou bien fines et pointues, elles semblaient se chercher, tournaient les unes autour des autres, les unes avec les autres, sauf celles de Thomas qui était assis là comme le pire pochard de l’université. Non pas le pire, un étudiant venait de vomir à quelques centimètres de lui sur les Forzieri du barman de l’autre côté du bar. Le pauvre ne pourrait sûrement plus s’en venter… Il demanda une seconde coupe de Champagne qu’il but en une longue gorgée avant de soupirer. C’est en reposant sa coupe avec un large mouvement de bras qu’il dût gêner la trajectoire du criminel qui renversa le contenu de sa flûte sur le costume noir de son père. Thomas eut un temps de compréhension incroyablement long, non ce n’était pas un cauchemar, on venait bien de souiller le smoking de son père.

« Non… Non… non ! Je rêve, mais quelle tâche ! »

Parlait-il de la tâche elle-même ? Rien n’était moins sûr…
Il releva brusquement la tête pour fusiller son assaillant du regard. Et quelle surprise ce fut… Il la reconnaissait, Ah ça pour sûr c’était une Élémentaliste de la Terre, un des acolytes de l’imbuvable Antonio, et du peu qu’il avait vu d’elle, elle ne dénotait pas de ses collègues ! Déjà la tête de Thomas commençait à bouillir de haine, la mâchoire serrée, la gorge tout autant, n’observant aucune réaction il continua :

« Ne vous excusez surtout pas, ce sont des choses qui arrives tout les jours et sans nulle gravité, pas d'affolement ! »

Chloé regardait les étudiants qui se trémoussaient sur la piste. Elle aurait pu être parmi eux après tout, elle avait leur âge … seulement le destin en avait voulu autrement et si ce soir elle était là à cette fête, c’était en qualité de surveillante ou quelque chose comme ça. En fait, elle n’avait pas très bien compris ce que lui avait raconter sa collègue qui l’avait presque inscrite de force. Après le fiasco de la soirée "camping", où elle s’était retrouvée perdue dans un labyrinthe, on avait eu un mal à la convaincre de venir, et puis elle avait fini, elle ne savait trop pourquoi par accepter. Peut-être parce qu’elle se rendait bien compte qu’elle ne pourrait pas rester cloîtrée à l'abri dans son musée jusqu’à la fin des temps.

Elle avait déjà aperçu quelques uns des siens, notamment Antonio, mais comme il était en conversation avec une jeune fille -qu’elle n’avait pas identifiée puisqu’elle lui tournait le dos lorsqu’elle l’avait vu- elle n’avait pas osé le déranger. Ces derniers temps, elle n’avait pas eu l’occasion de discuter vraiment avec lui, il faudrait qu’elle essaye de le voir lorsqu’ils seraient chez eux, à l'abri des autres. C’était peut-être aussi pour ça qu’elle était venue, parce qu’elle savait qu’à cette soirée, des Elémentaristes seraient là et qu’en cas de problème, elle voulait être là.

Mais bon pour l’instant son plus gros problème était d’évincer tous ceux qui tentaient de l’inviter à danser… Elle n’était pas là pour s’amuser, elle ! Pourtant elle se demanda, si sa mère ne l’avait pas chassé … peut-être qu’elle aurait, elle aussi, fêté avec désinvolture la fin des cours. Tout bien réfléchit, elle aimait sa vie telle qu’elle était, elle avait un boulot qui la passionnait et avait déjà beaucoup voyagé. Elle n’avait donc rien à envier à tout ceux de son âge …

Elle souffla, fusillant du regard un garçon qui s’approchait d’elle. Elle fut soulagée de constater que cela suffisait à éloigner le possible prétendant. Le fait que ce jeune homme veuille juste lui demander un renseignement lui traversa l’esprit et elle se dit qu’elle serait moins sévère avec le prochain. Après tout, elle ne voulait pas non plus passer pour le cerbère de service … enfin si ce n’était pas déjà fait ! Elle arbora donc un sourire poli, comme dans les réunions mondaines auxquelles elle avait assisté. Bien sûre, cette fête était bien différente, à commencer par la musique ! Ici, pas de violons larmoyants jouant un air de la fin du siècle dernier, mais un rythme entraînant et moderne qui faisait danser la plupart des gens présents.

Elle décida de bouger et se dirigea vers le buffet, bousculant un peu quelques personnes au passage.
*Ils n’ont qu’à se pousser quand on leur demande poliment !*
Elle se demanda si le manque de politesse dont faisait preuve les étudiants à son égard étaient dus au badge "Mentor" qu’elle portait sur sa longue robe pourpre. Elle avait hésité avec une robe plus courte qui aurait été plus pratique en cas de combat et même avec un pantalon, mais pour une tenue de soirée, c’était mieux de mettre une robe lorsqu'on était une fille. Et elle avait écarté la robe courte car elle ne se serait pas sentie à l’aise de passer la soirée habillée ainsi… surtout qu’elle n’était pas du tout sûre que la soirée se passerait mal ! Après tout, elle avait bien gardé le contrôle dans le labyrinthe.

Alors qu’elle arrivait près de la table où se trouvait les victuailles, elle pensa que ces derniers temps, elle faisait de plus en plus sien les sentiments de "l’autre" vis-à-vis de gens qui lui étaient inconnus. Cela l’inquiétait un peu, après tout, qu’avait-elle à voir dans cette guerre ? Pourquoi avait-elle hérité de ça ? Et pourquoi aurait-elle dû continuer ce combat commencé il y a bien longtemps et dont elle avait encore du mal à saisir l’enjeu.

Toutes ces pensées furent balayées par la vue de gâteaux au chocolat qui n’avaient pas l’air d’être mauvais. Elle hésita un instant, après tout elle n’était pas plus là pour s’empiffrer que pour danser… mais bon finalement, elle avait bien le droit, juste un petit …

Elle commença à manger cette délicieuse gourmandise, puis décida de faire à nouveaux face à la foule. Chloé se retourna donc, voyant par la même occasion, l’homme à coté d’elle donner un coup de coude involontaire dans le verre d’un jeune homme assis… et s’en aller comme si de rien était. Elle n’avait senti chez l’homme fautif de la jolie tâche sur le smoking aucun "pouvoir"… par contre celui qui était assis…
A ses mots doux, elle répondit sur un ton tout aussi amical.
"Effectivement, je ne m’excuse pas puisque je ne suis pas responsable de … ça." dit-elle en montrant la pseudo-catastrophe… de doute façon, cet individu ne savait-il pas que le champagne ne tâchait pas, en principe.

Deuxième départ en direction du buffet pour Antonio, ce soir-là, et depuis le dernier voyage, la route s’était remplie d’obstacles. Danseurs en tout genre et séducteurs aux numéros stériles, le jeune homme n’avait même plus le cœur de dire pardon à tout ceux qu’ils bousculaient. De toute façon, la foule restait tellement agitée que rien qui n’avait pas la puissance d’un séisme ne l’aurait faîte réagir. Et encore, Antonio avait pris la décision de contourner la piste de danse, pour mettre toutes les chances de son côté de sorte à rester debout encore un maximum de temps. La détermination qu’on pouvait lire dans ses yeux expliquait pourquoi il n’était jamais arrêté, comment est-ce qu’il déchirait la foule des chemises blanches et des robes polychromes. Cette détermination, elle se mêlait aussi à de l’inquiétude : Antonio connaissait en effet Thomas et son statut d’Élémentaliste depuis bien assez longtemps pour affirmer qu’il devait maintenant lui aussi être capable de ressentir facilement les présences adverses, et Chloé en faisait partie. Antonio, en tant que Grand Chevalier, avait parfois un caractère assez surprotecteur, ce qu’il justifiait par son rôle parmi ses frères, plus jeune, mais cette fois-ci, ce n’était pas uniquement pour défendre Chloé. Elle n’était pas du genre à se laisser faire, qualifier Thomas d’impulsif n’était pas assez significatif, et ce n’était absolument pas le moment ni l’endroit pour confronter les deux clans, face à tout ce monde.

Approchant enfin du lieu du délit, l’Élémentaliste de la Terre réfléchit à Sophia, en tentant de se retourner pour la voir, mais en vain. Il l’avait littéralement abandonnée, laissée seule face à sa veste pour une discussion probablement endiablée. Il s’en voulait un peu, mais il ne pouvait pas prendre le moindre risque de laisser éclater, ici et maintenant, un combat. D’autres Élémentalistes se trouvaient là, Antonio le sentait, et si deux d’entre eux commençaient, tous s’y mettraient sans exception.

Antonio arrivait alors près de Chloé, s’étant quasiment mis à courir lorsqu’il remarqua sans difficulté le regard de l’autre, ces yeux qu’il connaissait bien, plus méprisants que jamais. Il voyait maintenant déjà son poing se serrer.
Avec sympathie, Antonio sourit à la jeune fille, et vint poser son bras sur son épaule, ce qu’il n’aurait pas forcément fait habituellement, mais il fallait bien signifier à Thomas qu’il n’était pas juste là pour calmer les ardeurs de deux jeunes gens un peu excités en ce soir de fête. Il fixa alors la chemise du jeune homme, un léger mais bien perceptible sourire aux lèvres.

« Oh ! Une tâche ! Dis donc, Thomas, en plus de soigner ton allure, tu assortis même tes vêtements avec… Toi. »

Bon, certes, ce n’était pas ce qui était prévu et c’était assez facile, mais face à cela, Antonio n’avait pu résister.

« Eau tiède, et pas de savon. Ca devrait suffire pour éviter que papa et maman ne te privent de sortie à ton retour ce soir. »

Difficile de s’en empêcher, encore une fois, face à une telle ouverture…
Connaissant bien Thomas, Antonio ne préférait pas rester dans le coin, non pas par peur d’être agressé, mais parce qu’il ne voulait pas spécialement entendre la réaction du garçon, à laquelle il ne pourrait sûrement pas s’empêcher de répondre. Oui, parce que malgré ses penchants pacifistes, le calme légendaire de l’Élémentaliste de la Terre était loin d’être sans faille face à son ennemi juré de l’Air. Et s’il y avait un domaine dans lequel Thomas était plus que bon aux yeux d’Antonio, c’était bien celui de la provocation : il y excellait.

« Viens, Chloé, ça vaut pas l’coup… »

S’imaginant bien qu’elle pourrait probablement bien vouloir rester et répondre à l’insolence d’elle-même, Antonio tenta malgré tout de l’attirer assez loin d’ici pour ne pas avoir à croiser le regard de ce cher « fils-à-papa » de Thomas…

Chloé resta ébahie, il était sourd ou quoi ? Elle avait pourtant bien dit que ce n’était pas elle, alors quoi, il allait quand même lui mettre tout sur le dos ? Elle sentait la colère monter en elle devant ce fils à papa visiblement habitué à ce qu’on lui cède tous, et bien cette fois, ce ne serait pas le cas !
" Qu’est-ce que vous n’avez pas compris dans : « ce n’est pas moi qui est fait ça » ? " Son ton était sarcastique et elle ne faisait vraiment rien pour calmer le jeu, après tout elle n’allait se laisser faire par un gamin qui avait grandi avec une cuillère en argent dans la bouche, qu’est-ce qu’il connaissait de la vie ce petit snobinard !

Son regard défiait son interlocuteur, elle ne le baissa pas, Chloé n’avait pas pour habitude de se laisser marcher sur les pieds, elle n’était pas arriver à son poste en se laissant malmener par d’autres ! En même temps, elle se drapait d’un calme apparent qui frôlait l’indifférence. Mais il fallait qu’elle arrête ce jeu dangereux, elle sentait en elle une autre colère ou plutôt de la haine, elle savait que ce sentiment ne venait pas d’elle mais de l’autre.
Il fallait qu’elle parte, elle ne pouvait pas risquer de blesser un civil, surtout ici, pourtant elle sentait que ce jeune homme n’était pas si "innocent" que ça, mais si elle se laissait à penser que c’était peut-être un élémentariste, alors l’autre femme prendrait le dessus et … rien en fait, elle avait toujours réussit à garder le contrôle alors pourquoi là cela aurait-il été différent ?
Que faire, elle ne pouvait pas s’en aller il était hors de question de perdre la face devant cet idiot mais il fallait qu’elle aille prendre l’air…

Heureusement Antonio arriva et elle eut l’impression que le fantôme se rendormit avec la présence du Chevalier. Mais en fait cela n’était que reculer pour mieux sauter et la colère s’effaça pour ne laisser place qu’à la haine. Les mots acerbes d’Antonio ne firent rien pour la calmer et elle sentit le sang lentement couler le long de sa main, elle savait que ce n’était pas réel, lorsqu’elle utilisait son pouvoir cela ne la blessait pas, ce n’était qu’une hallucination du passé. Le liquide chaud coulait pourtant le long de ses doigts… En fait Antonio aurait mieux fait de pas intervenir, même si ses conseils de nettoyages étaient judicieux, elle avait l’impression que sa présence avait en quelque sorte donné raison à l’autre… surtout que, selon elle, cela confirmait que le jeune insolant était bien un ennemi.
* Non, il faut pas dire ça, c’est quelqu’un d’un autre clan, c’est tout, je ne le connais pas et je n’ai rien contre lui. *
Chloé, peut-être mais le fantôme lui appelait à la guerre. Antonio lui ne semblait pas étonné par l’attitude du jeune homme, le connaissait-il ? Probablement cet élémentariste de l’air… c’était quoi son nom ? Elle s’était pourtant efforcée de ne pas trop écouter les rumeurs qui couraient à Ordalphe, mais elle n’avait pu échappé à celle racontant le combat entre Antonio et Théodore ? Oui c’était un nom comme ça…
Le Chevalier la prit par la taille et fit mine de vouloir l’emmener loin, en fait c’était Antonio qui avait raison, mais sans son intervention elle lui aurait fait sa fête à ce petit prétentieux ! Puis elle s'adressa à son allié, pour tout de même avoir le mot de la fin.
" Oui tu as raison, ça ne faut vraiment pas le coup. " Elle insista bien sur le mot vraiment, sûrement une ultime provocation. Elle haussa les épaules avant de faire mine de suivre Antonio. Mais alors qu’elle tournait les talons, des épines partirent, elle le sentit… Mais qu’est-ce qui s’était passé ? Alors qu’elle était calmée, alors qu’elle partait … pourquoi, il n’y avait plus eu de haine… mais les projectiles avaient pourtant été envoyés…
* Faites que ça n’est pas blessé d’innocents. *
Elle devenait cinglée ou quoi ? Il n’y avait eu aucun des signes avant coureur habituels… Qu’est-ce que c’était encore que ce truc !?
Cela n’allait pas aller si maintenant elle ne savait même plus quand elle perdait vraiment le contrôle.

[le héro sait toujours se faire attendre , jrigollleeeuuh...]

Si prestemment elle avait laissé Rachel à son triste sort pour qu'elle se repose doucement sur cette chaise. Déjà un serveur prenait son poul s'inquiétant de sa santé pour enfin la quitter pour qu'elle décuve un peu. En partant Yeldéa avait enfilé un dernier verre de vodka, elle en avait bien besoin, cela la calmait vu son état de nervosité. Pas de Sopalia, des tas d'élémentalistes qui poussaient au moindre coin de rue, enfin façon de parler. Antonio approcha du couple en dispute. Yeldéa l'avait déjà vu une unique fois et se souvenait vaguement de leur rencontre. A présent elle ressentait ce pouvoir si puissant en lui ainsi qu'en Thomas. Sa gorge se noua, si les clans commençaient à se créper le chignons c'était leur existance qui explosait au yeux du monde des humains normaux. Yeldéa parcourut la salle comme Antonio l'avait fait de l'autre coté de la salle dans la même direction. Les cheveux gris de la demoiselle trésaillaient au moindre pas. De longues enjambées quasiment assimilables a de la marche rapide voire limite de la course. Légèrement éssouflée elle fixa la scène avec un large sourire alors qu'elle était proche de son but. Encore un de ces faux sourire dont elle avait le don. Faire semblant pour toujours et changer les masques à la seconde ou ils s'émaillaient.

Plus que quelques mètres et elle voyait déjà Antonio et Chloé s'écarté après un regard d'affront. Elle allait se retourner pour ne pas paraitre débile et se dit que finalement se retourner serait le plus stupide des deux. Après tout, elle n'avait qu'à aller le voir et le saluer avec joie. Yeldéa marchait encore. Dans sa tête remuait la dernière conversation. En l'occurence Thomas et elle était toujours engourdi dans une sorte de glace qui les empéchaient l'un l'autre d'avancer vers l'autre pour lui parler. Et Yeldéa avait installer ce climat malgré elle à cause de sa réaction au pouvoir impressionant de Thomas. Et depuis elle s'en voulait, son corps réagissait plus vite que son esprit réel. L'esprit du feu aimait s'emparer d'elle et lui bloquer tous raisonnement. Yeldéa sentait sa peau de plus en plus chaude, une légère goutte de sueur glissa dans son cou.

*Merde c'est pas le moment*

Son corps ressentait tous ces signes venant par vague signalant la présence de multiples êtres de pôles contraires. Mais Yeldéa possédait encore sa raison pour le moment et aurait détester qu'un simple humain patisse de leurs querelles ancestrales et poussiéreuses. Elle arreta sa course, observant avec l'impression que tout ceci finirait mal. D'un coté la jeune femme que Yeldéa avait pris pour une future conquete de Thomas- et cela l'avait rendue facheusement nerveuse pour elle ne savait qu'elle raison- de l'autre ce cher Antonio qui semblait connaitre Thomas autrement que scolairement. La tension était de plus en plus insoutenable, Yeldéa ne respirait plus pour contenir la femme de feu qui l'habitait en cas de danger. Le temps s'étairait, éternellement long et tout mouvement était devenu extrêmement lent comme un film passé au ralenti. Les voix tordues par la lenteur et les gestes incontestablement éternels.

*Yeldéa.... Yeldéa...*

Non, non, non et non, ce n'était pas le moment de s'enflammer, pitié pas elle! Pas ellleeee! Yeldéa serait devenue suppliante pour ne par voir le visage féminin en flamme apparaitre et l'appeler. Elle cligna des yeux et se rapprochait de Thomas encore stoïque... quoique son visage semblait sévèrement fermé. Au dernier moment elle ne voulut plus l'approcher par peur de causer une catastrophe, les paupières se fermèrent à nouveau et alors que le temps continuait de filer à lente allure, elle sentit un une énorme vague inatendu semblait il... Elle ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit. Thomas venait de tourner la tête en sa direction et elle le bouscula violemment. Sa peau déjà bien chaude se colora et les tatouages commencèrent à apparaitre.

*Et MERDE*

La femme en robe si séduisante reçu les épines en plein corps. leur rapidité était foudroyante et sasn l'intervention de son moi de feu elle n'aurait peut etre pas pu se protéger aussi vite. Cependant elle controla l'activation de sa défense pour éviter que les humains voient les flammes entourer son corps et ce contrôle n'empecha pas l'un des projectiles de toucher sa cible alors que les autres furent brulés au contact de sa peau. Les détecteurs à incendie eux plièrent sous la chaleur et hurlèrent la présence d'un feu quelconque. Et non c'était une femme DE feu et rien d'autre. Les humains affolés sortirent par les portes ornés de la petite boite electrique avec écrit SORTIE dessus en vers. Elle regarda Thomas de ces yeux rouges. Les tatouages marquaient toute sa peau qui était facheusement visible avec cet attirail certe attirant mais foutrement peu pratique. Yeldéa ne sentait pour le moment pas la douleur qui lasserait son bras gauche déchirant l'étoffe divine de sa mère. Elle n'avait pas non plus vu que le projectile l'avait touché. Elle fixa Thomas à terre et se baissa.

"Ca va? Thomas répond moi!"

Elle devait en fait parler plus haut pour couvrir suffisament le bruit de l'alarme incendie. Mais enfin à quoi pensait celui ou celle qui avait fait ca! On ne jouait pas à la guerre en pleine cérémonie! L'endroit n'était vraiment pas bien choisit. Affolée, elle sentait son corps prêt à exploser. Elle regarda autour d'eux le nombre d'élémentaliste qui restait. Fichtre finalement peu d'entre eux étaient opérationnels et présent ici. En fait c'était peut-être mieux, elle venait de protéger quelqu'un qui n'appartenait pas à son clan et de ruiner les rares souvenirs de sa mère. Elle retourna le visage vers Thomas scrutant tout de même les ondes qui venaient à elle. Sans la pierre que Sopalia lui avait préter elle n'aurait jamais sentit cela aussi bien.

Dans une dernière tentative, Thomas avait voulu descendre celui qui était plus que son ennemi maintenant, son rival : c’était la preuve même de l’effleurement de la corde sensible…
En effet, Antonio n’avait pas été des plus adultes en s’adressant ainsi à Thomas, et il le savait, mais le plaisir que cela lui avait procuré valait bien le coup, d’autant plus qu’il avait visé juste, aussi immature avait il pu être. Après tout, il était encore jeune ! Ainsi, il ne répondit pas aux critiques de Thomas, se disant qu’il l’avait peut-être bien mérité… Ou que, cette fois-ci, ça ne valait pas le coup du tout. L’ « ado vexé » s’en alla donc, accompagné de son amie, sans réaction aux derniers dires du jeune homme. Du moins, sans réaction de sa part. En un clin d’œil, une infime fraction de seconde, moins de temps qu’il ne le fallait pour dire « ouf », tout allait basculer. Tout avait basculé.

Alors qu’il s’apprêtait à rejoindre Sophia en compagnie de Chloé, éloignant tout choc, magique ou non, qui l’opposerait à Thomas au beau milieu de toute l’Université de Sinespirac, et bien plus encore, Antonio sentit ses tympans offensés par un cri strident qu’il identifia tout de suite, ce cri qui annonçait l’imminent débarquement de flammes dangereuses, celui de l’alarme à incendie. Très vite s’y ajoutèrent les vacarmes de cette foule à laquelle Antonio craignait tant de s’exposer en s’en allant. Le chaos s’empara une longue minute du Gymnase tout entier, alors que le jeune homme se retournait. Il n’y comprenait rien, mais alors qu’il cherchait Sophia, son instinct lui disait de presser Chloé vers la sortie de la pièce. Il s’y essaya en tentant la tirant vers l’extérieur avec lui :

« Il vaudrait peut-être mieux partir très vite ! »

En cherchant son amie, celle qu’il avait abandonnée précipitamment il y a quelques minutes à peine, il retrouva Thomas, affalé sur le sol en compagnie d’une jeune fille qu’Antonio avait déjà croisé. Rien ne s’éclaircissait dans sa tête, bien loin de là, mais Antonio observait le corps affaibli de Thomas et la demoiselle effrayée qui tentait vainement de venir en aide au garçon. Il fit alors demi tour, et s’avança à pas vifs vers ce duo qui faisait partie des rares personnes encore présentes dans la pièce. Certes, c’était là son ennemi qui était effondré, mais avant tout un humain. En s’approchant, il vit le jeune homme enfin faire un geste : il souleva péniblement son bras, membre qui ne lui avait probablement que très peu souvent parut si pesant, dirigeant sa main vers son cou. Une fois celle-ci posée dessus, il la retira d’un coup sec. Bien qu’elles furent ensanglantées, Antonio n’eût aucun mal à reconnaître entre les doigts de son rival ces fameuses petites épines, justement bien ensanglantées, dont il connaissait l’origine. S’arrêtant dans sa trajectoire, il tourna les yeux écarquillés de son visage abasourdi vers la jeune fille qu’il avait voulu mener dehors quelques secondes avant.

« Chloé… »

Sans avoir même le temps de formuler une phrase, Antonio comprit ce qu’il allait commencer. Son hypothèse se confirma lorsqu’il observa les yeux de l’homme atterré…
Qu’elle fut volontaire ou non, l’attaque de Chloé avait parfaitement bien ciblé un emplacement du corps de Thomas qui lancerait au jeune homme un douleur assez intense, et si celui-ci avait été capable de retirer les épines, c’est qu’il était capable de bien plus.

Antonio avait déjà vu ces yeux aveuglants qui ne pardonnaient pas. Thomas était un jeune homme particulièrement fougueux ; l’Élémentaliste qui sommeillait en lui était un être incontrôlable. Sans plus aucun mal, il leva le bras par-dessus les résidus vacillants de la fameuse flûte de champagne qui les avait tous les quatre menés jusque là, en direction de celle qui l’avait attaqué ce soir-là. Dans un ultime réflexe, Antonio tourna le regard vers celle-ci, et, au fur et à mesure que les ondes envoyées par Thomas troublaient visiblement l’air, une masse verte, fine et haute apparut très vite devant la cible de l’Élémentaliste de l’Air, la protégeant ainsi de l’attaque de celui-ci. Une fois Chloé défendue, tout aussi vite qu’elle était apparue, la feuille d’arbre démesurée à la rigidité décuplé vira du vert au marron, se déshydratant complètement, avant de disparaître purement et simplement.

Dans un réflexe emporté mais étourdi, Antonio était parvenu à empêcher la dangereuse attaque de leur hargneux adversaire d’atteindre son alliée, mais, les yeux toujours rivés sur elle, il ignorait encore ce qui allait arriver…

C’était sûrement dû au fait qu’elle était énervée, elle s’était tellement concentrée pour que les sentiments de l’autre femme ne prennent pas le dessus qu’elle n’avait même pas sentit les épines sortir. Oui, elle s’était probablement senti en danger à moment et comme elle ne contrôlait pas encore bien la manifestation de son pouvoir… un simple geste anodin avait suffit pour envoyer les projectiles.

Super ! Alors qu’ils allaient partir, qu’Antonio l’emmenait au loin, elle avait ouvert les hostilités ! L’autre en elle lui soufflait d’envoyer une deuxième vague de projectiles pendant qu’ils étaient à terre… Ils ? Qui était la femme ? Chloé ne l’avait même pas vu arriver, cette inconnue était comme sortie de nulle part. En tout cas, les alarmes incendies se mirent à hurler. Une chance en fait, ils allaient pouvoir s’éclipser sans qu’elle utilise son pouvoir. Après tout une pluie de pétales, tout le monde aurait cru à quelque chose de prévu et personne ne s’en serait étonné dans la salle ! Mais, non, maintenant qu’ils étaient pratiquement seuls, Chloé pu enfin sortir de son état "de choc", mais oui durant tout ce temps elle était resté statique, droite comme i, les yeux dans le vague, prenant de ce qu’elle venait de faire. Elle remarqua à ce moment que c’était probablement la jeune femme qui avait déclancher l’alarme, il émanait d’elle… quelque chose que Chloé ne savait pas décrire !
Elle se tourna vers Antonio, le regard plein d’excuse, elle n’avait pas fait exprès et espérait que cela en resterait là ! Elle se promit d’être plus prudente à l’avenir après tout, elle ne savait encore pas grand-chose sur ses pouvoirs. Dans le même temps celui-ci prononça son nom… mais la suite ne vint pas, avant que la feuille protectrice ne vienne obstruer son champ de vision, elle vit pourquoi Antonio l’avait mise là.

*Mais il est cinglé ce type ! Il aurait pu me tuer !*
En plus, si pour la tâche de champagne, elle n’y était pour rien, en revanche elle se savait très bien responsable pour les épines. Et si dans un premier temps, elle s’était inquiétée de savoir où avaient été les projectiles. Maintenant, elle n’en avait plus rien à faire ! Et regrettait même de n’avoir pas atteint un point douloureux du corps du jeune homme. Et dire, qu’elle avait faillit lui présenter ses excuses une fois sortie de sa "transe" ! A présent, il pouvait toujours courir pour les avoir. Non, ce n’était pas possible qu’il soit si stupide ! Et s’il y avait eu d’autres personnes, bon, naturellement, là ce n’était pas, mais si … Bon, d’accord, avec des si on refait le monde. Tout de même Chloé était persuadée qu’il avait eu tord de répliquer et elle ne pouvait laisser passer ça. Une chose lui trottait dans la tête tout de même : le fait qu’Antonio se retrouve mêlé à tout ça, alors que ce n’était la faute que de cet arrogant garçon. Mais non, vous ne rêvez pas après tout, c’était bien lui qui n’avait pas cru Chloé lorsqu’elle lui avait dit qu’elle n’était pas responsable pour la tâche et c’était lui qui avait pris un malin plaisir à l’énerver, alors après tout, il n’avait que la monnaie de sa pièce !
Sa colère monta d’un cran, oubliant les fantômes du passé, là ce n’était que Chloé qui parlait en son propre nom !

Elle attendit que la feuille disparaisse pour poser sur l’ennemie un regard assassin.
"Mais ça va pas ! Vous auriez pu blessé quelqu’un ! Vous êtes vraiment un irresponsable ! Et puis, vous auriez pu abîmer MA robe et moi, je ne suis pas comme vous ! Mon père ne me paye pas de vêtements tous les jours de la semaine !" Elle avait dit père parce que l’autre était un garçon. Et puis dans un geste de pure colère elle lança ce qu’elle avait dans la main en direction du jeune homme, et cette fois ce fut un projectile de cristal qui se dirigea vers son ennemie. Alors que sa flûte à champagne traversait les airs, elle se dit à se moment qu’elle n’avait plus prêté attention à la jeune femme qui avait déclanché l’alarme qui leur cassait encore les oreilles…

Yeldéa attendait désespérémment une réaction de Thomas qui semblait suffoquer à moitié. Elle se serait rapprocher si elle ne sentait pas en elle une fureur des plus pernicieuse. Ageunouillée, elle vit Thomas se débarasser de fines épines ensanglantée. Elle déglutit rapportant la douleur à elle même et aperçu ce regard vide de contrôle mais empli d'une soif vengeresse effarente. Et merde il fallait qu'elle fasse quelquechose pour éviter tout massacre et pourtant... Antonio protégeait sa coéquipière pour lui éviter tout problème mais celle-ci répliqua violemment par sa coupe de verre. C'était fois-ci c'était trop, elle n'allait pas laisser faire. Elle avait le temps de se placer bien que le gymnase semblait légèrment secouer par on ne savait quoi. Un vent de folie agitait les esprits des trois autres, bien qu'Antonio lui conservait son sang froid, il n'avait pas attaquer, mais que ferait il si Thomas répliquait trop violemment. Les yeux redevenus presque normaux se remirent à flamboyer et Yeldéa effectua trois accrobaties pour attérir devant Antonio. Ell avait brulé une partie du verre, le reste, Thomas devait en faire son affaire après avoir lancer cette onde de choc violente. Les yeux rouges virèrent au gris de façon instantanée et elle ne laissa pas à celui-ci le temps de faire quoi que ce soit. Elle frappa au corps à corps et c'était la première fois -non en réalité la seconde, mais la seule fois qu'elle le faisait de manière volontaire- qu'elle utilisait toutes ses connaissances en close combat sur quelqu'un. Elle frappa d'un coté de pied pour le faire esquiver de la tête puis elle sortit de sa robe le cristal pour entailler la fine peau d'Antonio. La chaleur encore latente de sa peau brula celle du jeune homme au second degré et alors que ces yeux gris clair irradiait son visage elle plaqua sa main et envoya la décharge. L'éclair n'était pas visible mais il atteignit tout le circuit nerveux en moins d'une seconde. Elle irradia toute communication nerveuse ce qui signifiat que Antonio perdait tous ces sens, mais aussi il sombra sur le sol comme une masse. Yeldéa veilla tout de même à ce qu'il ne tombe pas mal, elle ne voulait pas de mort, elle se détesait tout à coup, elle et ses capacités débiles. Maintenant elle devait s'occuper de Chloé qui allait pas tarder à la prendre pour cible puisqu'elle venait de paralyser pour quinze bonnes minutes.

A présent elle devait redoubler de vitesse pour atteidre Chloé. Mais elle ne savait pas lequel était le plus dangereux de cette femme qui ne pouvait se controler et d'un Thomas à moitié possédé par son pouvoir. Et malheur, tout allait encore basculer. Alors que Yeldéa s'approchait de Chloé, elle subit une onde de Thomas qui la fit reculer dans le bufet. Son corps se protégea et enflamma la nappe et l'alcool des coupes brisées à son attérissage sur la table redoubla l'ardeur des flammes. Elle fut sonnée pour quelques instants et son combat contre la femme de feu était désormais vain. Les yeux fermés s'ouvrirent pour restés semi clos, elle voyait Chloé devant un peu plus loin et Thomas. Chloé avait deux adversaires à présent et surtout Yeldéa sentait ca vision revenir mais ne plus lui appartenir. Le visage en feu apparut uniquement aux yeux de Yeldéa qui entendit cette voix si douce et finalement habituelle.

"Yeldéa... ce n'est pas à toi de révolutionner les choses. Tu DOIS les vaincre!"

"Je refuse... je ne veux pas me battre pour les tuer... pas pour détruire, ils sont eux aussi prisonniers des choses comme vous! je refuse de me battre pour une cause qui ne me concerne pas. Le passé est le passé, il faut vivre dans le présent."

Le monologue apparent était étouffé par l'alarme. Les pompiers arriveraient d'ici peu. Il fallait faire vite, ne pas céder!

"Et c'est toi qui dit ca! Pauvre IDIOTE, LEVE TOI!"

Et le corps se leva sans plus aucune resistance. Yeldéa n'était plus maitresse de son corps, c'était l'âme flamboyante qui pris le contrôle et eu un malin plaisir à lui rapeller que Yeldéa ne cessait de remuer son propre passé avec sa mère et son père. La furie de Yeldéa était un moyen à la femme de feu de prendre les commandes. Et soudain Yeldéa s'enflamma, car même si ce pouvoir lui permettait de se défendre, elle pouvait aussi attaquer. Déterminer elle marcha vers Chloé, le sourire carnassier aux lèvres.

"Arrête!ARRETE! Ce corps est MIEN!"

"Tais-toi insolente!"

Le corps s'éteingnit et se ralluma, Yeldéa tomba à genou à quelques mètres de Chloé avant de se relever comme une furie et de lancer une décharge que la jeune fille réussi à éviter en lançant une floppé d'épine plus grosses. Yeldéa en reçut une dans la jambe et en put la consummé entièrement, elle était trop proche. Ainsi, elle sentit sa peau de cuisse se déchirer sur quelques centimètres. Elle hurla de douleur et chopa la gorge de Chloé. La jeune fille se débattrait mais Yeldéa pouvait la faire bruler et d'ailleurs la chaleur qui émanait de sa peau était mauvais signe.

"THOMAS UNE ONDE! VITE, SINON ELLE MEURT!"

*Je t'en supplie*

Elle lui hurla de la faire bouger sous peine de détruire la vie d'une jeune demoiselle victime de ses capacités surnaturelles. Malgrés la chaleur Yeldéa pleurait presque de la tournure des évènements, elle ne se controlait presque plus. La vie de Chloé était paradoxalement entre les mains de Thomas, il fallait qu'il les fasse valser toutes les deux pour sauver l'une des deux. La fatigue se chargerait du reste mais elle devait absolument neutraliser Thomas pour le sortir d'ici. Il était tout de même bléssé. Décadence de toutes les décadences, la perte de contrôle de soit dans une situation critique. Yeldéa souffrait de son incapacité à aligner la femme de feu à ses désirs.

[Je vous ai fait un poil bougé, en fait un peu pour Chloé donc si ca vous gène dites le , moi j'essaye de faire avancer ]

Le projectile fut brisé en plein vole sûrement par la jeune femme, puis tout alla très vite, trop vite peut-être. Chloé ne se soucia pas de Yeldéa, se disant qu’Antonio pouvait se défendre. Elle préférait garder un œil sur Thomas… Et elle eut tord, lorsqu’elle entendit quelque chose s’écouler derrière elle, Chloé se retourna et vit Antonio à terre et l’autre femme se dirigeait vers elle, pourtant elle ne bougea pas, ayant le dos tourné lorsque l’autre avait attaqué Antonio, elle ne pouvait savoir que le jeune femme savait se battre contrairement à elle.

Chloé se retrouva seule face à deux adversaire, dont au moins un plus fort qu’elle ! Pourtant le fantôme du passé l’empêchait de paniquer, ou peut-être était-ce lui qui ne paniquait pas, parce qu’à cet instant elle n’était plus tout à fait sûre d’être maîtresse de ses mouvements.

Quoiqu’il en soit, l’élémentariste du feu fit un vol plané, qu’elle du sûrement au fils à papa responsable de tout ça. Malheureusement, Yeldéa atterrit sur la table des cocktails, et l’alcool s’embrassa immédiatement.
Ce que Chloé aurait voulut c’était prendre Antonio et sortir d’ici surtout que maintenant il y avait réellement un incendie. Pourtant, elle ne pouvait pas, tourner le dos à leurs adversaires aurait été du suicide. Aussi elle se mit entre Thomas et son Chevalier, de sorte qu’aucune attaque de l’air n’atteigne son allié le temps qu’il se réveil.

Pensant à tord que l’autre ennemie avait été sonnée par le vol plané, elle fut facile à approcher. Lorsqu’elle entendit des pas derrière elle, elle se retourna vivement et évita de justesse l’attaque de l’autre furie ! Pour se protéger, elle leva le bras et lança une nouvelle fois ses épines sur l’ennemie. Mais celle-ci était déjà trop près, et bien que les projectiles atteignirent leur cible, Chloé fut prise à la gorge au sens littérale !

Elle essaya de défaire l’étreinte en saisissant Yeldéa par les poignets mais elle ne fit que se brûler. L’air arrivait de moins en moins à ses poumons, elle allait mourir, aucun de ces coups de pieds n’avait atteint la jeune femme, elle était déjà trop faible. Elle entendait qu’on parlait autour d’elle mais n’arrivait pas à saisir le sens des paroles prononcées. Un coup d’œil lui apprit qu’Antonio était toujours à terre et qu’il ne pouvait donc pas l’aider. Elle essaya de lancer à nouveaux des épines, qu’importe la sorte du moment qu’on la lâchait, cela irait. Mais comme à l’habitude, son pouvoir n’en faisait qu’à sa tête.

Puis d’un seul coup sans qu’elle comprenne trop comment, elle fut libre et se retrouva à quatre pattes sur le sol essayant de reprendre sa respiration. Le feu commençait à se propager et l’air qui rentrait dans ses poumons était brûlant.

Pourtant, faire une pause était une chose qu’elle ne pouvait se permettre, elle se releva à l’aide d’une chaise à proximité. Sa vision était trouble, pourtant elle vit une ombre au sol, Antonio n’avait donc pas bouger, la personne qui s’approchait était donc un ennemi. Elle tourna le dos à Thomas, tant pis pour les conséquences et voulut se rapprocher de son Grand Chevalier. Mais c’était trop tard, son ennemi était déjà trop proche d’elle. Alors, elle saisit, une nouvelle fois, le premier objet qui lui tomba sous la main pour le frapper. Ce fut un morceau de verre, sûrement une relique d’un des saladiers contenant de l’alcool au vu de la chaleur qui la brûla lorsqu’elle s’en saisit. Donnant des coups incertains, Thomas, n’eut aucun mal à les éviter et à la désarmer. Il tenait prisonnier son poignet et s’il continuait il allait lui casser, alors elle prit la chaise qui l’avait aidée à se relever et l’abattit sur le jeune homme.
Celui-ci tomba à terre, c’est alors qu’elle vit qu’elle l’avait blessé au cou, même si elle se sentait coupable, un deuxième coup fut asséné à l’ennemie, un coup de pied cette fois.

Puis elle ramassa le morceau de verre au vif tranchant dans le but de l’achever. C’était donc bien le fantôme du passé qui était responsable de tout ça ! Mais la jeune fille qu’était Chloé se refusait à commettre un meurtre, elle arriva à détourner l’attention de l’autre sur Antonio qui avait probablement besoin d’aide. Le morceau de verre retomba à terre. Et elle s’éloigna de Thomas, elle avait réussi à l’épargner mais pas à faire en sorte que son "autre" le secoure.

La fumée avait presque entièrement envahit le gymnase, et on n’y voyait plus grand-chose. Elle alla tant bien que mal là où était tombé son allié mais ne le vit pas. Ella décida donc de sortir pour voir, avec un peu de chance, il serait déjà dehors, sinon, c’était là qu’elle trouverait du secours pour aller le rechercher. Il aurait au moins la femme qu’elle avait aperçu avec lui et Suna.

Chloé se dirigea vers une faible lueur qu’elle pensait être un indicateur de sortie de secours, elle était courbée pour ne pas trop respirer la fumée brûlante émanant du brasier. Elle entendit des pas aller en sens contraire à un moment mais cela appartenait à une silhouette féminine, elle ne s’y attarda donc pas.

Une fois sortie, elle voulut reprendre son souffle mais à quelques mètres d’elle, Chloé vit Sophia et Antonio qui visiblement n’était pas au mieux de sa forme. Alors elle se dirigea vers eux, pour aider la jeune femme alliée à le sortir de là.
Au loin résonnait les sirènes, les secourent n’étaient plus loin. Le temps qu’ils rejoignent les autres sortis bien avant eux du gymnase et Antonio pourrait être transporté à l’hôpital en quatrième vitesse.