À deux, c'est mieux !

«Puis, il fallait bien être digne de celle qui venait avec lui ce soir-là...»

Celle qui l'accompagnait ce soir ... Si elle était splendide, lui pouvait bien essayer de fiter à ces côtés. Sophia accompagnait le jeune homme habillé dans une tenue classique que tous les hommes mettaient pour se faire chic dans des soirées du genre. Les filles prenaient des heures à trouver la bonne robe, ensuite les talons hauts pour aller avec la robe, sans oublier le temps qu'elles pouvaient y mettre à ce pomponner et se coiffer !

La journée avait passé à une de ces vitesses pour Sophia. D'un côté elle n'espérait pas trop de cette soirée, mais de l'autre elle attendait tout. Ce n'était pas sa première fois dans ce genre d'évènement, en fait, non c'est faux, elle n'est pas à proprement dit une "adepte" de ce genre de chose, mais elle savait très bien ce qui s'y passait.
Il y a la musique, le buffet, la plupart des gens restent assis dans leur coin et jacasse tout le long de la soirée, certains regardent ceux qui danse avec la désespoir de ce faire inviter à aller sur la piste de danse. D'autre n'iront même jamais poser les pieds à cet endroit où plusieurs se déchainaient. Et à chaque soirée comme celle-ci certaines personnes s'arrangeaient pour en sortir saoule.

Apparemment fêter avec quelques grammes d'alcool dans le sang était encore plus amusant, mais Sophia comptait bien rester sobre. Ou le plus sobre possible.

La jeune élémentaliste arriva à la soirée au bras d'Antonio. Oh mais il ne fallait pas en conclure quelque chose trop attivement au risque de dire n'importe quoi; Sophia et Antonio était là en tant qu'amis. Et deux amis séparément qui décide d'aller à la même petite fête, peuvent bien y aller ensemble.
En rentrant elle pu remarquer la petite déco thème et tout ce qu'elle s'imaginait de la soirée prévue. En fait tout sauf une vingtaine ou trentaine de personne en moins. Elle tourna la tête vers Antonio et lui décocha un sourire puis répondit à sa question :

Avec plaisir.

Ils se dirigèrent alors vers une longue table qui servait à mettre tout en rapport avec le mot "buffet". Sophia attendit à l'extrémité gauche de la table, son postérieur n'était pas poser sur le rebord du coin de la table, mais c'était tout comme. Elle regarda rapidement de haut en bas Antonio le temps que celui-ci lui apporte sa boisson. Elle remarqua entre autre qu'il avait refusé de mettre sa veste ...
Elle lui fit remarquer amusément lorsqu'il revint :

Détend toi un peu, tu as l'air crispé dans cette tenue ! Mi-rieuse elle laissa échapper un sourire.

[ Tien finalement c'est pas si compliquer que ça écrire à la troizième personne, lol ]

Les deux jeunes gens s'était approchés du buffet, comme la plupart des rares Étudiants déjà là. Ils étaient effectivement un peu à l'avance.
Sophia ayant accepté la proposition de son camarade, ce dernier la laissa patienter quelques secondes près de la table, en posant sa veste sur une chaise, près de l'emplacement où ils allaient débuter cette soirée. Il n'était pas vraiment à l'aise...

En allant chercher les boissons, Antonio eut une sensation étrange. Il était incapable de la localiser dans son corps, elle l'avait complètement traversé. Cependant, il ressentait comme une gêne... Quelquechose lui déplaisait dans cette soirée, et cela s'accentuait un peu au fur et à mesure. Il ignorait pourquoi : il n'était certes pas adepte de ce genre de soirée, mais ce n'était pas la première fois qu'il venait dans ces endroits et, auparavant, il ne s'était jamais senti mal à l'aise face à cela. Étrange sentiment...
Il se fit quand même servir les deux verres qu'il était parti chercher et s'en retourna vers Sophia, tentant de faire abstraction de ce "problème", probablement passager...

Et voilà !

Revenant vers celle qui l'accompagnait, Antonio eut un sourire lorsqu'il nota qu'elle l'avait observée de haut en bas, et hocha lègerement la tête de gauche à droite, d'un air de demander ce que voulait dire ce regard qu'elle lui avait lancé. Elle répondit, amusée, qu'il avait l'air crispé. Alors finalement, cette gène n'était pas imaginaire - bien qu'Antonio n'en avait pas douté - et, en plus de cela, elle était visible aux yeux de tous. Il ne se souciait pas habituellement du regard des autres, et ce n'était pas plus le cas, mais il n'avait pas vraiment envie que tout le monde le pense stressé, pour une raison où une autre.
Heureusement, Sophia avait fait référence à la tenue : une bonne excuse. Oui, c'était probablement la tenue. C'est ce qu'Antonia essaya de se mettre en tête, déboutonnant le premier bouton de sa chemise. Il tenta de s'expliquer en répondant :

Il fait vraiment chaud, ici...

Il s'enfonçait.

Je me demande ce que ce sera lorsque le raz-de-marrée des Universitaires va débarquer. Et c'est sans compter le bon nombre de personnes qui s'incrustent à cette Fête, à chaque fois.

Il vallait mieux se taire quelques secondes. Antonio regarda à droite, puis à gauche, observant la salle et les gens qui s'y trouvaient. Il ne connaissait personne ici, pour le moment. Il en arriverait rapidement bien d'autres, et ce dérangement qui lui prenait petit à petit l'esprit allait s'amplifier, mais il l'ignorait encore...

Il se retourna vers Sophia, un léger sourire aux lèvres et les sourcils froncés, puis la questionna :

Tu apprécies ce genre de soirée ? Personnellement, ça ne me convient qu'à petite doses...

[Mes excuses pour le retard, j'ai eu une rentrée chargée en examens...]

Antonio suivit Sophia vers les tables, comme elle venait de le lui proposer. Il y avait de plus en plus de monde et, pour ne pas se retrouver serré entre un groupe d'alcooliques et un mauvais dragueur tentant de séduire une fille populaire... Il valait mieux s'installer, en effet. Ils seraient au calme, pouvant discuter. Pour l'instant, du moins...
En s'approchant de la chaise, il fallut bousculer du monde. Au contact des épaules des autres Étudiants, placées sur son chemin, il ressentait quelquefois une douleur, à la tête. C'était officielle, il avait la migraine. Il tenterait de feindre d'aller bien, pour éviter de gâcher sa soirée, mais surtout celle de Sophia. Tout irait bien. C'est ce qu'il espérait, en tout cas...

Arrivé près du coin de la salle dans lequel se trouvait les tables, à quelques petits mètres du mur du Gymnase, il observa la décoration. Discrète, mais fine : les tables rondes étaient nappées d'un tissu blanc et en leur centre était posé un petit vase dans lequel se trouvaient quelques petites fleurs. Juste assez grand pour ne pas faire paraître la table vide, juste assez petit pour ne pas gêner la vision des invités. Antonio posa sa veste sur la chaise, puis s'installa juste à côté de Sophia, pour être sûr de la voir, avec ou sans vase.

Eh bien ! J'ai de la chance que mon pantalon n'ait pas craqué pendant que je m'installais !

Il sourit, regardant quelquesfois la fête, et les Étudiants s'accumulant. Pour réussir à profiter de cette énergie qu'avaient encore les Étudiants pour peu de temps, car tout le monde sait qu'il n'y a pas plus paresseux qu'un Étudiant de Sinespirac, il faudrait que le groupe arrive. Très vite. Ce n'était en effet plus qu'une question de minutes... De dizaines de minutes, en fait.

Le regard du jeune homme, souriant, se tourna à nouveau vers celui de Sophia, pour la questionner. La dernière fois qu'ils s'étaient vus, ils avaient été ensemble au cinéma dans un froid que les canards ne supporteraient même pas, pour contredire l'expression. Depuis, ils s'étaient croisés dans les couloirs et avaient quelquesfois trainé ensemble, mais ils n'étaient pas vraiment sortis. Les cours, et le travail, leurs prenaient beaucoup de temps...

Qu'est-ce que tu comptes faire, après les examens ? J'ai l'impression que le travail t'as pris beaucoup de temps... Ou alors c'est mon cas !

[ No problèmo ]

Sophia avait tellement fait son possible ces derniers temps pour tout effacer ces choses de sa tête. Autant sa discussion avec Antonio qui l’avait plus affligé qu’elle n’avait laissé le montrer que sa soit disant capacité hors normes. Elle avait rangé tout ça dans une petite boîte pour sceller le tout à clef. Pour elle, pour ce court instant qui, elle l’espérait, durerait éternellement, tout ça n’existait plus. Antonio n’était pas méchant, mais il pouvait quand même lui rafraîchir la mémoire sur ce qu’elle essayait d’évincer. Tous les deux se connaissaient bien et Soso l’appréciait bien, alors… Mais il avait promit de lui laisser le temps de tout assimiler.

Il l’avait bousculé, fait pleurer même, mais surtout blessé, au plus profond d’elle-même une vielle blessure c’était quand même ré-ouvert à ce moment, dans la bibliothèque, avec son livre et sa pierre magique. Il lui avait par contre dit, que lorsqu’elle voudrait en parler, il serait là, et ça l’avait malgré tout touché, mais elle s’était repliée sur ces études ; le meilleur moyen d’avoir la tête assez saturée d’information pour ne penser à rien d’autre. Sophia allait quand même devoir ouvrir la valve pour laisser couler le flot de ressentiment par rapport à elle et ces capacités, et tout le reste, avant que cela ne la gruge définitivement et littéralement de l’intérieur.

C’était pour ça qu’elle n’était pas préoccuper depuis le début comme l’était Antonio, à son insu. Parce qu’elle l’avait enfuit au plus profond d’elle.
Ça et parce qu’Antonio l’aidait à ce détendre, avec ces quelques remarques drôle. Comme celle sur son pantalon, qui lui arracha un rire, et un sourire qui resta gravé.
Sophia redevint un peu plus sérieuse lorsque son camarade la questionna.

Beaucoup ? Oui, TOUT mon temps plutôt. Elle lui décrocha un sourire.
Personnellement, je crois que je vais me détendre un peu d’abord, puis… qui sait, peut-être recommencer à revoir des amies, il parait que c’est pas super pour la santé de vivre en hermite. Un large sourire s’afficha sur son visage à la fin de cette phrase.
Toi, c'est pas trop compliqué de mélanger travail et école ? On ne s’est pas vu souvent...

Osa t-elle dire, les études et le travail, elle s’y était plongée tête baissée. Le meilleur moyen d’avoir de bonnes notes en tout cas, et malgré tout. Ce n’était pas tous les étudiants qui m’étaient leurs priorités sur les études, enfin, Sophia s’était peut-être plus par nécessité qu’autre chose.

Mais sinon, toi tu compte faire quoi au fait ?

[Skwat, autorisé par Sophia, hein^^]

C'était la première fois que Dyane assistait à une fête.

Enfin, une fête étudiante s'entendait. Au collège, on organisait pas de fête. et au lycée, elle avait été bien trop accaparée par ses études (médiocres) ses cours de rattrapages (longs à mourir) et ses grand parents (trop longs à décrire) pour pouvoir ne serait-ce que penser à sortir.
Oh, elle avait eu de bons camarades, vraiment! Mais comme elle ne voyait jamais personne en dehors des cours, elle n'avait pas vraiment eut d'amis à proprement parler. Cela dit, elle ne se plaignait pas. Sa situation aurait certainement pu être bien pire.

Actuellement, elle tentait de retenir son sourire, juste histoire qu'il n'atteigne pas ses oreilles. Elle s'était séparée de Deliah et David à l'entrée de la salle, chacun se dirigeant vers ses camarades. Dyane, n'en remarquant aucun, partit au hasard vers le buffet.
Sa longue robe au dégradé de bleu sombre bruissait doucement contre le plancher, et ses cheveux relevés en un chignon sophistiqué (on dit merci la coloc!) lui donnait une allure élégante qui l'aurait presque mise mal à l'aise.
Pourtant, Deliah et David lui avaient bien assuré qu'elle était ra-vi-ssan-te, et ce à plusieurs reprises... Mais tout le monde sait qu'entre proche, on se réconforte plus qu'autre chose!

Une jeune femme aux cheveux châtains se tenait la, tandis qu'un garçon de son âge s'éloignait, visiblement préoccupé par quelque chose d'autre. La fille, jolie sans être belle, se retrouva donc seule, et Dyane se dit que, peut-être, c'était l'occasion de faire connaissance avec quelqu'un.
En s'approchant, elle perçut cette petite chose familière au niveau de l'estomac, cette espèce de pointe qui annonçait un cauchemar le soir même.

Cauchemar ou souvenir, elle était toujours partagée à ce sujet. Elle avait déjà interrogé son frère à ce sujet -Deliah n'aimait pas parler de ses sentiments, encore moins en matière de magie- et il s'était avéré qu'il ne ressentait rien de ce genre. Il lui arrivait, parfois, de percevoir une sorte d'ombre ici ou là, une scène comme appliquée au calque sur le réel, mais c'était très rare, et très fugace.
Rien à voir avec ces terreurs nocturnes qui s'annonçaient d'elles même. Dyane n'en avait pas parlé avec d'autres élémentalistes d'Isaphil, bien qu'elle comptât le faire au plus tôt. Il ne lui plaisait guère de devoir le faire -les rêves étant, à son sens, quelque chose de très privé- mais elle ne pouvait pas passer sa vie à se demander ce que tout ça signifiait!

Enfin, pour l'heure, elle n'était pas dans son lit mais bien dans le Gymnase de l'université, face à une inconnue. Elle enfila un sourire plus confiant qu'elle ne l'était, et s'adressa à elle en luttant pour empêcher sa voix de trembler.

"Bonsoir."

[ Je fais mon poste avant l'alarme et les attaques dans les autres topics. ]

Sophia prit un air faussement offusqué suite aux paroles d’Antonio. Ils étaient amis alors bien entendu, elle n’en dénota rien de grave. Elle-même il lui arrivait de taquiner les gens de son entourage pour rigoler un peu. Hum! Flatteur! Fit-elle d’un ton un peu distant, mais on pouvait voir le sourire qui se formait sur ses lèvres. Elle était du genre à sourire énormément et à être peu sérieuse, sauf lorsque la situation le demandait.

Elle fronça les sourcils en pensant à ses vacances d’été, bizarrement c’était la première fois qu’elle y pensait réellement. Elle n’avait rien prévue et elle se demanda soudainement ce qu’elle ferait de ces journées. Vous aurez comprit qu’elle n’avait encore rien prévue.

Oh on verra, j’ignore com-plè-te-ment ce que je compte faire, alors partir… Elle hausa les épaules. Alors pour ton grand malheur tu risques de devoir m'endurer! Elle avait à la fois un ton sérieux et un sourire éclairant son visage.

Mais son sourire se réduit lorsqu’elle remarqua qu’Antonio était vaguement ailleurs. Celui-ci finit par se lever précipitamment après quelques vagues paroles et Sophia le suivit du regard pour déterminer ce qu’il faisait exactement. Hypnotisé elle le regarda s’approcher, ou presque courir, vers un petit groupe.

Hm…

Elle fut sortit de ses songes par une voie féminine. Elle détourna vaguement la tête pour voir se profiler une jeune femme élégante. [Pas plus que moi d’abord! ><] Si elle n’avait pas été aussi absorbé elle l’aurait tout de suite remarqué, peut-être aurait-elle aussi remarqué la voix un peu ébranlé de son interlocutrice. Sophia lui sourit tout naturellement et ne pensa déjà plus à l’attitude bizarroïde de son ami.

Salut.
Hum.. si tu veux… tu peux t’asseoir. Mon compagnon m’a faussé compagnie! Fit-elle sur la bonne humeur et un ton sur le rire, et dire qu'elle parlait à un inconnue. Son air prouvait entre autre que l'absence soudaine de son ami ne l'avait pas ébranlé outre mesure et qu'elle ne comptait pas se miner pour le reste de la soirée et pour si peu.

[OMG, on dirait bien que Thomas et les autres sont en train de nous fiche un Bordel pas possible XD]

'Non c’est sur, je n’ai même pas eu le temps d’aller sur la piste de danse.'

Sophia grelotta un peu et, pas contagion, Dyane fit de même. Pourtant, l'eau n'était pas particulièrement froide, et elle avait déjà connu pire.

'Ah … ! Un bon rhume serait le comble de tout.'

Pour le cou, la jeune femme ne pouvait qu'approuver. On était en été la soirée était douce, voire chaude, malgré la nuit tombée, et attraper un rhume aurait vraiment pu être considéré comme agaçant.
D'un regard, elle survola de nouveau la pièce, et constata que son frère et sa soeur étaient sortis de la salle. Tant mieux, vous me direz, ça leur éviterait sans doute une bonne bronchite.
Elle allait poursuivre son inspection générale, lorsque la voix de Sophia reprit:

'Pfff quelle … [...] soirée...'

Dyane eut à peine le temps de se rendre compte que Sophia marquait une légère hésitation: déjà, la jeune femme souriait avec confiance, et lui proposait:

'Hey… et si on sortait ? On serait mieux dehors tu crois pas ?'

Dyane acquiesça. La pluie c'était chouette, mais seulement la vraie, pas celle qui coulait dans les gymnases. et puis les pompiers n'allaient pas tarder à arriver, et elle ne tenait pas spécialement à ce qu'on risque de la prendre pour celle qui avait déclanché l'alarme: bien qu'il y aie assez peu de chance pour cela, c'était une hypothèse plausible, et franchement peu plaisante.
Aussi, ce fut avec un sourire qu'elle répondit:

"Oui, je crois qu'il pleut moins fort à l'extérieur."

Et avec une moue amusée, elle tourna les talons et s'apprêtait à sortir... Sauf qu'on se battait. Elle n'eut le temps que de l'entr'apercevoir, mais elle était certaines qu'on se battait. Le sol tremblait sous ses pieds à cause d'on ne savait trop quelle vibration étrange, et un groupe d'élève -qui, combien, elle n'aurait pas su le dire- s'agitait quelque part sur sa gauche.

Au moment ou elle allait demander à Sophia si elle connaissait ces gens -elle regardait dans leur direction lorsqu'elle avait hésité- une vague d'explosions retenti dans la salle, projettant l'élémentaliste en arrière. Elle atterrit un bon mètre plus loin, sonnée mais intacte. Enfin, intacte. disons dans l'immédiat.
Car quelle que fut la cause de ces explosions en chaine, elle avait également mit le feu au Gymnase, et Dyane ne put retenir un cri de pure frayeur. Les flammes ayant quasiment consumé les rideaux s'attaquaient lentement mais sûrement au plafond, et elle craignait sincèrement à la fois pour sa vie et pour sa santé. Déjà qu'elle avait eu beaucoup de chance de n'être touchée par aucun éclat, elle ne tenait pas précisément à tenter le diable.



Avec difficulté, elle se releva et aida Sophia à faire de même, avant de réaliser une chose. Elles n'étaient pas seules dans la salle, il restait encore au moins six personnes... que faire? Tenter de les rejoindres et s'entraider, ou partir seules?

Dyane, bien qu'étant de nature à opter pour la première solution, pouvait littéralement sentir quelque chose l'exhorter à ne pas se soucier d'eux, pas plus que de Sophia, et à sauver sa peau. Pourtant, ce n'était pas elle. De ça elle était certaine, cette volonté était extérieure à la sienne, et ne savait comment y réagir: les cauchemars, elle connaissait, mais ça...

C'était la première fois que ça arrivait.

[ce qui nous place chronologiquement au même moment qu'eux, voire quelques secondes plus tard^^]

Elle croyait s’en sortir s’en peine, Dyane n’avait rien remarqué de son comportement étrange et acceptait de sortir. Sophia n’aurait plus à lui tordre le bras comme elle s’imaginait devoir faire, dans un sens non figuré, si son interlocutrice rechignait. Retrouvant alors un semblant de joie elle sourit à pleine dent à la remarque amusée qu’avait fait l’élémentaliste face à elle.

Ni une, ni deux, elle se leva précipitamment. Cette situation l’oppressait, elle n’avait qu’une envie ; sortir de là au plus vite et penser à autre chose. Plus tard elle méprisa les pompiers de mettre autant de temps pour arriver. Et elle aurait voulu courir jusqu’à la sortie pour laisser tout ça derrière elle.

Elle ne voulait pas entendre. Elle ne voulait rien entendre. Mais pas loin, on se battait, et se n’était pas se genre de bataille normal. Et c’était pour ça qu’Antonio s’était éclipsé. Son cœur battait la chamade, et si elle n’aurait pas déjà été tout trempée on aurait sûrement pu remarquer son front tout en sueur.


Bousculer et prit de court par une force invisible elle tomba au sol au même terme que Dyane. Elle était également un peu sonné mais le cri de frayeur de cette dernière lui fit comprendre la gravité de la situation. Et elle releva d’ailleurs la tête pour admirer. Sa première réaction fut de se dire que maintenant ils connaissaient la cause du feu. La deuxième fut de jeter une partie du blâme sur Antonio. Puis, si elle n’avait pas crié elle avait la boule au ventre et ses yeux, eux, restaient inexorablement sur les désastres ambulants avec une certaine frayeur.

Sur les fesses elle se reculait jusqu’à ce que Dyane fût plus rapide qu’elle et l’aida à se relever.
Elle maudissait intérieurement tous ces trucs d’élémentaliste et son bon sens ne lui disait qu’une chose « Cours! », mais son regard se porta sur Antonio, affaissé au sol…

Sophia se tourna vers Dyane en secouant sa tête de gauche à droite. Vas-y. Furent ces seules paroles avant qu’elle ne se rut vers Antonio pour l’aider à se mettre debout et se sortir de là…

[ Sans vouloir te laisser toute seule ! :mrgreen: ]