Nom : Ronsard.
Prénom : Lionel.
Surnom : Aucun que ne connaisse le jeune homme.
Âge : 21 ans.
Métier ou Études suivies : Il a obtenu sa licence d'histoire avec succès et prépare maintenant un master ciblé sur les grands conflits du XXeme siècle.
Parallèlement, il travaille à l'hôpital de Sinespirac où il n'a qu'un rôle de standardiste, guidant les visiteurs.
Lieu de Résidence : Il loge au Campus, n'ayant pas vraiment les moyens d'aller autre-part.
Relations particulières : Bien sûr, il connait de vue les autres membres du clan Ordaphe, mais il ne va pas vers eux. Non pas qu'il les craigne, mais Lionel ne crée de toute façon jamais le contact.
A l'université, il est comme invisible. Il ne fait rien pour qu'on le remarque et profite calmement de sa vie d'étudiant.
Signe distinctif : Au dessus et au dessous de l'œil gauche de Lionel, on distingue nettement deux marques rouges. Elles témoignent de l'enfance difficile du jeune homme et de la violence de son père.
Description physique : Sans être banal d'apparence, Lionel ne fait rien pour se démarquer du lot.
Il a un style assez classique, et l'ensemble jean/tee-shirt/pull lui convient très bien. Mais attention, rien d'extravagant. Souvent, ses fringues sont unicolores, donc pas de quoi attirer tous les regards.
Pas trop grand mais assez carré, Lionel dépasse de justesse le mètre soixante-dix et atteint les soixante-cinq kilos. Sa musculature est développée, et témoigne des longues heures passées dehors, quand il était plus jeune.
Ses yeux sont bruns, tout comme ses cheveux coupés courts. Les traits de son visage sont agréables, mais ne suffisent pas à passer outre du regard du jeune homme. En effet, Lionel semble constamment se méfier, et n'a que très rarement l'air apaisé. Bien que ce ne soit que physique, il a du mal à se relâcher et peut paraitre froid ou peu abordable.
Il se rase quotidiennement, ne supportant pas "piquer", et a une voix relativement grave, mais basse. Il n'aime pas trop crier, et n'est pas du genre à parler fort. Non, vraiment, si vous arrivez à le remarquer, chapeau.
Description psychologique : La première chose à dire, c'est que Lionel est discret, étonnamment discret. L'image qu'il reflète est discrète, et son comportement l'est tout autant. Il n'est pas très volontaire, et n'intervient pas partout sans raisons. En cours, c'est un élève passif, qui malgré son assiduité et ses bons résultats restent peu remarqué des professeurs comme de ses camarades. Il ne va pas instinctivement par les autres, et préfère rester seul. Il est en accord avec lui-même, et cela lui suffit.
Passionné de littérature, d'histoires et de toutes sciences sociales, Lionel est plutôt intelligent. Il a une bonne culture mais la garde pour lui. Il n'étale pas son savoir et n'est pas pédant. Jamais il ne profitera de ses connaissances pour s'en prendre à une tierce personne.
Réfléchi, il prend le temps d'analyser chaque situation avant de décider de l'attitude à adopter. Ainsi, il est rare qu'il commette de grosses erreurs, mais sa réactivité s'en trouve fortement limitée. Lionel ne sait pas prendre une décision dans l'instant, et n'est pas téméraire. Il ne s'épuisera pas en vain, que ce soit physiquement ou mentalement, et cela peut énerver.
S'il a une haute estime de lui-même, le jeune homme ne le montre pas. Du moins, pas dans le but d'impressionner. Mais inévitablement, cette estime a donné naissance a une forme d'orgueil qui rend susceptible Lionel. Si quelqu'un s'attaque directement à lui, il aura une réponse pas forcément pacifique. Il cherche à ne pas se faire remarquer, certes, mais cela l'incite à aller à l'encontre de ceux qui veulent le faire sortir de sa passivité.
Ambitieux, l'étudiant aime relever les défis de la vie. Il prépare avec une attention et un sérieux toutes les formes de concours qu'il est amené à passer.
Derrière son apparence froide, Lionel reste cependant un sentimental. Bien qu'il n'ose pas de l'avouer, la compagnie des autres lui est agréable, et il tente parfois de s'imaginer ce qu'il aurait pu devenir en s'ouvrant un peu plus au monde qui l'entoure. Quoi qu'il en soit, il sait que la réalité fait qu'il est plus prudent de ne pas accorder une confiance aveugle en la nature humaine.
Rancunier, il n'offre pas son pardon facilement et quand il se fait un avis négatif sur quelqu'un ou quelque chose, il est difficile de lui faire changer d'avis. Ses décisions sont toujours fermes, et il ne revient pas dessus.
Dans les situations extrêmes, Lionel réussissait avant à garder son calme. Cependant, depuis l'arrivée de ses pouvoirs, il se trouve qu'il semble perdre le contrôle et se laisse dicter ses actes par une sorte de conscience qu'il ne connait pas. Cela le rend perplexe, et il ne se doute pas une seconde qu'un Elementaliste sommeille en lui, et qu'il avait un caractère des plus particuliers.
Autre(s) : /
Sentiments vis-à-vis des Autres clans et conception de la Lutte des Cités : Pour le moment, Lionel n'a pas envie de s'investir pleinement dans la lutte des éléments. Il découvre ses capacités et voit d'un autre œil le monde qui l'entoure. Il ne se sent pas prêt à se lever pour Ordaphe, ni à dénigrer les membres des autres clans.
Cependant, c'est sans compter sur l'Elementaliste qui sommeille en lui. Un gaulois belliqueux et arrogant qui arrive, de temps à autre, à prendre le dessus sur un Lionel qui ne se rend pas compte de l'ampleur de la situation. Ainsi, il arrive au jeune homme d'être désagréable envers certaines personnes, sans vraiment savoir d'où ce besoin de faire le mal lui vient.
Pouvoir d'attaque : Lianes.De la paume de chacune des mains de Lionel peuvent surgir deux lianes dont le diamètre et la taille peuvent varier, et ce indépendamment de la volonté du brun.
Avec elles, il peut étreindre, fouetter, renverser, s'accrocher et se suspendre. Du moins, théoriquement, car pour le moment, leur utilisation reste plutôt brouillon.
Pouvoir de défense : Compagnons de sable.Lionel peut changer la texture de son corps, et devient alors un vif corps de sable fin. On reconnait son apparence d'humanoïde et quelques traits de son physique, mais sa chair semble avoir été remplacée par ce sable virulent et chaud qui bouge, pareil à un tas d'électrons.
Sous cette forme, il est très résistant face aux attaques physiques et moins vulnérable aux attaques élémentaires, bien que celles-ci restent efficaces.
Le brun arrive difficilement à activer cette forme et est incapable de décider de sa durée. Souvent, il retrouve sa forme normale après le premier choc.
Paris, le charme de la capitale, la fourmilière de la France. La beauté des Champs-Elysées, le charme des Halles, l'imposante présence de la Tour Eiffel.
Puis la réalité, et les banlieues défavorisées. Francis Ronsard, le père de Lionel, n'a jamais trouvé un avantage à être père. Non, c'était même une corvée pour ce chômeur alcoolique qui vivait du SMIC de sa femme, une ouvrière dans la sidérurgie. Pour héberger francis, Jeanne, et leurs trois enfants, un soixante mètres carrés ayant plus l'air d'un taudis que d'un appartement familial. Jeanne n'avait le temps de faire quoique ce soit chez elle, et Francis se contentait de dilapider le peu de revenus des Ronsard dans l'achat d'alcool. Le hic, c'est que l'alcool, ça le rendait violent, et lorsqu'il vint au monde, Lionel avait déjà deux grands frères qui en avaient fait les frais.
Quand l'argent vient à manquer dans une famille, la venue d'un bambin n'est jamais vraiment un cadeau. David et Christian, les deux jumeaux de sept ans, comprirent donc que ce petit Lionel n'allait pas les aider. Ils le négligèrent de suite, et firent tout pour que Jeanne, mère attentionnée mais débordée, s'intéresse à eux plutôt qu'à cette drôle de chose qui passait son temps à pleurnicher.
Plus Lionel grandissait, et plus la haine que développaient ses ainés envers lui était grande. Quand il commença à marcher, les deux compères se plaisaient à le bousculer. Les chutes étaient fréquentes, et les jumeaux ne voulaient rien partager avec leur petit frère. Francis, lui, pestait après ce môme qui ne faisait rien d'autre que chialer et sourire. Jeanne était fière de son petit dernier, mais c'était le dernier des soucis des hommes de la maison.
Très vite, l'avenir de David et Christian était tracé. A à peine dix ans, ils passaient leur temps dehors et avaient pour mentor ces adolescents un peu trop rebelles. Pour une mère, il est difficile d'accepter d'aller au commissariat pour récupérer des enfants qui n'ont pas l'âge de s'y trouver, mais Jeanne dut subir cette déception, et à plusieurs reprises.
Lionel était un enfant éveillé. Il avait souvent le sourire et on voyait dans ses yeux cette lueur qui exprimait un bonheur, malgré des conditions de vie toujours plus difficiles. Il était hors de question de se ruiner pour le dernier des Ronsard, et il récupérait les jouets et les vêtements de ses deux grands frères. Il était un peu plus petit qu'eux, et beaucoup moins fin, mais il dut faire avec.
Puis vint l'école.
Dès le CP, on rencontrait dans les classes des éléments perturbateurs. Des gamins ayant un bon fond mais qui, inexorablement, suivaient la trace de leurs ainés. A vrai dire, Lionel était destiné, comme la majorité des jeunes de son quartier, à suivre ce schéma. Mais, étrangement, il n'avait pas cet attrait qu'avaient les autres à suivre les plus grands. Bien que ce comportement soit légitime, les enfants cherchant toujours s'identifier à leurs ainés, Lionel se plaisait dans son univers. Très vite, il fut considéré par ses camarades comme un gosse un peu bizarre, le genre de garçon à rester seul aux récréations. Mais qu'importe, le petit était réservé, et ne se plaignait pas de cette absence.
Les années passèrent, et l'assiduité et l'éveil de Lionel ne faiblirent pas, au contraire. Il s'intéressait à ce qu'on lui enseignait, et bien qu'ayant de grosses lacunes en sciences, son travail restait sérieux. C'était un des seuls élèves de sa classe à aimer lire, et à travers contes et fables il se créa ce monde mille fois plus merveilleux que celui de la banlieue.
Bien sûr, ce n'était pas facile d'être seul, et les moqueries de la jeunesse se transformèrent en humiliation publique quand arriva l'époque du collège. Malgré cela, on n'aimait pas beaucoup ennuyer physiquement Lionel en raison de ses capacités physiques : Le sport était, avec la lecture, un des moyens d'échapper à son quotidien. Faute de coups physiques, c'était donc moralement que le jeune adolescent était harcelé. Qu'importe se disait-il, car déjà à l'époque, il sentait qu'il aurait la force de quitter Paris et sa banlieue et de recommencer une nouvelle histoire, loin de ses stupides frères, et son père alcoolique et de sa mère effacée.
Francis. C'était peut-être le plus gros problème de Lionel. L'ivresse des soirées dans l'appartement était difficile à vivre, et pour peu qu'il n'entre dans le champ de vision de son père, Lionel était frappé et humilié, devant deux frères qui faisaient la fierté de leur père. Pourquoi ? C'était assez difficile à comprendre, et jamais le dernier des Ronsard n'eut la réponse. Il se rassurait lorsque le soir, il pouvait redécouvrir les univers du peu de livres qui avaient échappé aux mains de David et Christian.
Le lycée accentua la distance entre Lionel et le reste du monde. Seul, il avait appris à vivre et à espérer, et la présence des autres le tirait, à son gout, vers le bas. Ainsi il forgea cette carapace dont il n'arrive aujourd'hui plus à se débarrasser.
Il eut les honneurs, et décrocha un baccalauréat économique et sociale avec mention, ce qui faisait sa fierté. Cette réussite lui donna envie de continuer, et d'étudier l'histoire qui le passionnait depuis le collège. Il voyait en cette matière un moyen de s'échapper, et d'expliquer beaucoup de choses. Quoi qu'il en soit, pour étudier, il fallait de l'argent ... Et à dix-huit ans, il n'avait pas un rond.
Il aurait pu bénéficier d'une bourse, mais ses parents refusèrent de monter un dossier. Francis n'aimait pas la paperasse, et Jeanne était déçue, comprenant que son fils prendrait son envol et ne reviendrait plus au nid.
Bien, Lionel devrait cumuler études et travail. Détaché du foyer fiscal parental, il bénéficia de quelques aides et feuilleta les offres d'emploi. Il choisirait sa fac en fonction de ce qu'il trouverait.