J'ai du séparer l'histoire, sinon le post dépassait la taille limite. :s
Aaron Drake naquit dans une famille d'aristocrates aisés et fut éduqué selon les bonnes moeurs de cette société. Malgré cela, il développa bien vite une vivacité d'esprit et une curiosité qui le forcèrent à se développer par lui-même et il se construit une personnalité bien plus animée et rebelle que ce qu'on essayait de lui inculquer depuis son plus jeune âge. Il préférait passer son temps à lire des récits épiques et avec lesquels il pouvait rêver et s'extirper de cette vie si pompeuse et emplie de faux semblants et d'hypocrisie. Il fut souvent réprimandé par ses parents à cause de ses réponses irrespectueuses et de son attitude rebelle. Il développa rancoeur et colère envers ses parents et ses frères et soeurs qui leur obéissaient aveuglement.
Il grandit donc, de plus en plus rejeté par ses géniteurs, qui préféraient s'adonner à l'éducation de leurs autres enfants, se rappelant à peine de son existence.
Du haut de ses dix ans, il avait déjà développé une certaine fierté, mais il restait un enfant, et le fait de se sentir délaissé par sa famille l'attristait.
Il enviait ces familles où les parents avaient l'air si détendus et ne cherchaient pas ce "paraître", cette image si importante de sa société.
Et un jour qu'il venait de prendre une punition encore plus sévère que d'habitude ( privé de sortie, de cinéma, et de télé durant un mois entier), pour avoir refusé de dire bonjour à la famille entière venue pour fêter le mariage de son oncle, il fut enfermé dans sa chambre.
Il rumina seul pendant des heures, la tête entre les genoux, sa rage ne faisant qu'augmenter de plus en plus envers cette famille dans laquelle il ne se sentait pas à sa place. Soudain, il frappa son lit d'un grand coup de poing rageur, puis recommença encore et encore. Sentant une odeur de brûlé, il releva la tête, et aperçut avec horreur que ses deux bras s'enflammaient. Il hurla de panique, mais la musique de la fête et la distance empêchaient les autres d'entendre. Il enleva la veste de son costume, puis sa chemise, en espérant se débarrasser des flammes lui dévorant les bras en remontant toujours plus. Une voix hurlait dans sa tête, il ne comprenait pas ce qu'elle disait, il n'avait pas le temps de comprendre. Pendant ce temps, l'incendie prenait de l'ampleur à une vitesse alarmante et surtout peu naturelle, ces flammes étaient voraces, rapides, elles grossissaient extrêmement vite. Aaron se battait toujours follement pour tenter d'éteindre celles sur ses bras.
Arrivées à ses coudes, des flashs étranges assaillirent son esprit, l'inondant de visions incompréhensibles : grands bâtiments étrangers et personnes habillés de façons tout aussi étranges. Il se calma enfin après une ou deux minutes et s'aperçut sans comprendre pourquoi que les flammes ne le faisaient pas souffrir, au contraire, il sentait une énergie chaleureuse circuler en lui.
Mais quelques minutes plus tard, qu'ils les détestent ou non, il entendit les cris de toute sa famille qui se trouvait à l'étage du dessus.
Il voulut se boucher les oreilles, mais ne voulut pas tenter le diable avec les flammes sur ses bras. Il fut donc obligé d'entendre les longs cris d'agonie de la quarantaine de gens brulant vifs sans pouvoir rien faire.
Après une bonne demie heure assis au milieu des flammes, attendant le moment ou elles se décideraient à le consumer lui aussi, il se leva, et mettant de côté sa raison, il ferma les yeux, et courut droit devant lui, en défonçant la porte, qui ne tenait à plus grand chose. Puis il courut mais, arrivé juste devant la porte d'entrée, une des poutres de la maison lui tomba dessus, l'assommant sur le coup, juste le temps de voir par la fenêtre le camion de pompier arriver.
Il se réveilla dans un lit d'hôpital, ou un homme tenta de lui expliquer les choses le plus doucement possible pour laisser cet enfant de dix ans; maintenant orphelin; comprendre la situation dans laquelle il se trouvait. Il ne se rappelait de rien, ni de la soirée précédente, ni de toute la semaine qui s'était écoulée.
Toute sa famille était présente ce jour-là et ils avaient tous succombé de l'incendie, il n'avait donc personne chez qui aller.
Il était trop jeune pour toucher l'argent de sa famille, et ce fut une partie plus ou moins éloignée de la famille qui en profita, mais ils n'avaient aucunement l'intention de le prendre en charge.
La décision officielle fut donc de l'envoyer dans l'orphelinat le plus proche, en espérant qu'il soit vite adopté par une famille d'accueil.
Il fut totalement perdu dans ce nouvel univers plus cruel et désorganisé que le sien, mais il ne se sentit pas vraiment triste puisqu'il n'aimais pas l'ancien. Ici c'était la loi du plus fort, on était ce qu'on était, sans se soucier de ce que les gens en pensaient, ou du moins de façon beaucoup moins prononcée. Il y avait de nombreux cas sociaux dans cet établissement et Aaron apprit beaucoup de la vie extérieure en très peu de temps. Il avait souvent été en désaccord avec sa famille sur le fait de devoir se battre, puisque ses parents lui rabachaient sans cesse qu'un aristocrate se devait de ne pas s'adonner à des activités aussi abaissantes et bestiales. Mais ça ne le dérangeait pas, du moins pour riposter, il veillait toujours à ne pas se laisser embarquer dans une embrouille. Et après avoir corrigé un enfant de douze ans qui voulait lui prendre son déjeuner, de nombreux groupes de jeunes voulurent le faire entrer dans leurs bandes, mais il refusa catégoriquement, prétextant que ça ne l'intéressant pas de faire partie d'un troupeau pour faire sa loi.
Il se fit donc un nombre incalculable d'ennemis durant les trois premières années à l'orphelinat.
Chaque année qui passait lui rappelait que plus il vieillissait, moins il avait de chances d'être adopté.
Sa découverte la plus novatrice fut l'école publique, alors qu'il n'avait connu que l'enseignement à domicile jusqu'à ses dix ans. Il finit donc l'école primaire, avant d'entamer ses années collège.
En 5ème, il fit la connaissance de Vaan Stark, un enfant différent des autres, plus mature, avec lequel il développa des liens immédiatement. Ils devinrent bientôt les meilleurs amis du monde, et partageaient tout.
Malheureusement, deux ans plus tard, advint un événement tragique.
Les parents de Vaan eurent un accident de voiture, et moururent sur le coup, tous deux décapités. Vaan, lui, en réchappa mystèrieusement indemne.
Ce dernier fut anéanti et Aaron, lui-même orphelin, l'aida à traverser cette dure épreuve, il comprenait et trouvait les mots juste pour le réconforter.
Le grand oncle de Vaan, possédant un grand complexe d'appartements et de maisons dans la Cité du Pavé Blanc, offrit gracieusement une maison à Vaan pour qu'il puisse vivre près de chez lui, ne pouvant l'accueillir lui même dans sa propre demeure. Son grand oncle savait que Vaan savait se débrouiller seul et qu'il n'aurait qu'à lui fournir un soutien financier, chose qui ne lui posait aucun soucis, ses affaires étant prospères.
Vaan, voyant la grande maison que lui avait offert son oncle, fut immédiatement traversé par une idée très agréable. Il demanda si Aaron voulait venir habiter avec lui. Ce dernier ne se fit pas prier et accepta l'offre avec plaisir. Ils passèrent les quatre années suivantes sans aucun problèmes d'aucune sortes, s'entraidant pour tout ce qu'ils pouvaient. Puis ils finirent par intégrer l'université de Sinespirac. Aaron opta pour des études en anthropologie, lui qui avait envie de comprendre l'histoire et le comportement des peuples.
Un jour que Vaan était parti régler des affaires avec son grand-oncle, et que lui se baladait très tardivement en ville, une bande de jeunes à l'air peu fréquentables l'abordèrent.
" Eh mec, t'as ton portable sur toi la ? On sait pas trop l'heure qu'il est la tu vois."
Aaron soupira et répondit nonchalament.
" Peut-être mais même si je te le donnais, est ce que tu saurais la lire ?
- Eh tu t'fous d'not' gueule la ?
- Oh presque perspicace en plus, non pour l'instant que de la tienne, mais y'a aucun soucis, si un autre singe veut l'ouvrir, il aura le droit au même traitement de faveurs.
- Sale batard, tu vas apprendre à la fermer ta gueule"
Les six lui bondirent dessus en même temps.
" Des animaux, c'est pitoyable, lâches au possible" pensa Aaron, dégouté.
Il faucha le premier d'une manchette, et il vient s'étaler à ses pieds.
Puis il se mit en position de garde basse pour parer d'éventuels coups bas.
Les cinq restants l'encerclèrent et lui foncèrent dessus en même temps.
Il fit exploser le nez de celui droit devant lui d'un direct ravageur, tandis qu'il se baissait pour balayer celui qui se tenait derrière lui, l'envoyant se fracasser le crâne sur le béton.
Mais il ne fut pas assez rapide, et deux d'entre eux lui bloquèrent les bras pendant que le dernier venait vers lui l'air victorieux.
" Tu fais moins le malin maintenant, hein connard ?
- S'il te plait frappe-moi, au moins ça fera toujours moins mal que d'entendre ta façon de parler, lança Aaron avec un grand sourire narquois."
La racaille ne se fit pas prier et lui envoya un grand upercut dans le ventre, puis dans les côtes, et en finissant par un grand crochet dans le visage.
Les deux qui le tenaient avaient une mine alarmée.
" Eh mec, il est super chaud, c'est dur à tenir."
Puis d'un coup, sans pouvoir retenir un gémissement de douleur, ils le lachèrent en reculant.
Aaron tomba à genoux, la tête baissée, avant que les manches de sa veste ne se mettent à fumer, puis à s'embraser.
Celui qui semblait être le leader de cette bande était aussi apeuré que les autres, mais pour se donner une contenance il cria haut et fort.
" C'est que d'la gueule, j'vais vous le finir moi !"
Et il s'avança, levant la jambe pour un coup de pied final en pleine tête.
Soudain Aaron redressa la tête, et ses yeux ambre brillaient comme deux astres au milieu de la nuit. Il voulut se relever en frappant le sol fort pour se donner de l'élan et attaquer mais il n'eut pas à se donner cette peine.
Après qu'il ait frappé le sol, il sentit une énergie étrange s'échapper de son corps, et il sentit l'atmosphère autour de lui devenir étrangement flou.
L'ennemi fut projeté à gauche si violemment qu'il en percuta le mur, laissant ensuite une travée de sang couler.
Puis il se releva, étonné autant que les autres devant lui qui avaient les yeux écarquillés d'horreur devant ce qu'ils venaient de voir, mais la rage le forçait à réfléchir plus à sa tâche plutôt que sur lui-même.
" T'es... t'es ... le Diable ? bégaya une des racailles, à peine moins tétanisé que les autres pour lui permettre de parler.
- Qui sait ? Je suis peut-être la pour vous ! dit-il avec froideur.
Si tu crois à la vie après la mort, n'espère pas aller chatouiller les petits anges, t'iras rotir en bas. Allez dégagez maintenant, avant que je ne vous envoie rejoindre l'autre !!!"
Et ils détalèrent sans demander leurs restes.
Aaron regarda enfin ses bras et en reprenant son calme et ses esprits au fur et à mesure, ses bras s'éteignirent, révélant sa peau aussi blanche qu'avant.
Il avait entendu une voix pendant cette bagarre, il n'avait pas pu en capter le sens complet, il n'était pas assez concentré.
Il avait juste entendu des morceaux entrecoupés.
" Non... ne faut pas... pouvoirs ... sur les Lambdas..."
Il ne comprit pas le sens de ses mots éparpillés, et exténué, il rentra chez lui et Vaan. il jeta ses vêtements détruits à la poubelle, et il partit se coucher, sans jamais rien dire à personne ni même à Vaan, ayant peur de sa réaction.
Il avait tué un humain mais ne se sentait pas plus coupable que ça, cette mort n'avait aucune importance et il se promit que ce genre d'écart ne lui arriverait plus maintenant qu'il était conscient de sa différence.
il s'entraina dés qu'il avait un peu de temps libre, il dut d'abord retrouver cette sensation particulière qui déclenchait ces combustions. Puis il remarqua peu à peu, qu'après que le pouvoir ait atteint sa puissance normale, il était renforcé par sa colère, alimenté par elle.
Il apprit à répandre ses flammes de ses poings jusqu'un peu en dessous de ses épaules, et à maitriser leur avancée comme il le voulait.
Il se promit maintenant qu'il avait reçu ce don, de protéger les gens qui auraient des problèmes s'il les croisaient.
Et c'est ainsi que pendant sa première année de fac', il s'entraina çà maitriser ce don à l'abri de tous regards.
Et un jour qu'il se baladait dans la rue, il croisa une jeune femme aux cheveux gris. Quand ils passèrent l'un à côté de l'autre, ils sentirent quelque chose d'étrange. La jeune femme, ayant une meilleure perception qu'Aaron l'interpella et dit avec un grand sourire : " Oui c'est bien ce que je pensais, tu es un des nôtres".
Elle lui demanda de le suivre, et comme il n'avait rien d'important en vue, il n'eut pas d'objections. Elle le mena à travers la ville, dans un endroit presque désert, ou un grand portail trônait. Aaron n'en crut pas ses yeux, une sorte de portail magique se trouvait la, flottant inocemment en l'air.
La jeune femme lui expliqua que tous ceux ne devant pas le voir ne le pouvaient pas.
Puis ils entrèrent et une grande et magnifique cité s'étala sous ses yeux, un décor irréel, sorti de l'imagination d'un architect hors du commun, totalement fou ou alors un génie.
Il ne voulut pas se lancer à l'aveuglette dans cette aventure, malgré que la jeune femme lui inspire étrangement confiance, alors qu'il ne la connaissait pas. Elle avait l'air de percevoir son trouble, et elle se présenta enfin. Elle lui dit qu'elle était Yeldéa, le Grand Chevalier de Pyrhum, la Cité des Elementalistes du Feu.
Aaron n'en croyait pas ses oreilles, mais au vu des récents évènements, il ne put que croire à la véracité de toutes ces histoires, il sentait que sa vie était sur le point de changer. Il lui donna son nom également, mais ne s'attarda pas trop. il esquissa un rapide au revoir, avant de s'éclipser.
" J'espère qu'on se reverra ! dit-il.
- Oh oui, on se reverra , ne t'inquiètes pas pour ça, murmura-t'elle pour elle-même, tu pourrais bien jouer un rôle important dans cette guerre."
Il rentra chez lui en gardant la désagréable sensation de déjà connaitre tout ce qu'il venait de voir, mais sans réussir à précisément mettre des idées dessus. Il passé les jours suivants, à finir de se préparer pour la rentrée de sa deuxième année de fac' en anthropologie.