Découverte (dans tous le sens du terme)[RP Yéldéa]

Le temps était froid. Le ciel gris, alourdis par les nuages menacait à tous moment de déversser un flot de pluie.
S'activant dans les écuries, Kayna n'y prêta pas atention.
Pour elle pluie était synonyme d'heures suplémentaires car il faudrait se dépêcher de rentrer les chevaux nerveux.
Lorsqu'elle avait décrocher ce job de palfrenière, elle s'était sentie rassurée. Elle n'aurait pas à rester asise ou enfermer comme elle détestait l'être la plupart du temps. Ce travail en plein air et mouvementé convenait parfaitement à la jeune femme qui ne suportait pas de rester inactive plus de 2 heures.
Kayna était arrivée depuis moins d'une semaine à Sinespirac. elle avait immédiatement été séduite par la sérénité qui reignait dans la petite ville.
On l'avait également acceptée dans l'université et attribué un logement au campus. Que demander de plus ? Rien sinon que Kayna ne comprenait toujours pas pourquoi elle avait insister pour venir ici et pourquoi un horrible manque persistait au fond d'elle. Comme une pièce qui manquerait au puzzle de sa vie.
En courant, elle sorti de l'écurie et se présipita vers le près. Une jeune jument semblait plus nerveuse que les autres à l'idée qu'un orage se préparait. Kayna l'attrapa à la longe et la dirigea vers l'écurie.
Tout à coup, un éclair illumina le ciel, suivit de prés par le grondement du tonnerre. Surprise, la jument se cabra et projetta Kayna dans un tas de foin.
Stupide canasson ! Penssa Kayna alors que l'animal trotait nerveusement, seule vers l'écurie. Anxieuse, Kayna s'apercue bientôt que sa peau devenait de plus en plus chaude, de plus en plus brûlante. Tous son corps se mettait à irradier une chaleur de plus en plus intensse.
Paniquée, elle chercha des yeux le sol rocheux. La roche, seul matériaux qui ne risquait pas de fondre ou de finnire en cendre à son contact.
mais dans la panique qui la saisissait, elle ne vit que de la paille.
Son corps irradiait désormais une chaleur qui devait être supérieur aux 50 degrès lorsqu'elle sentie une odeur de fumée.

Encore de la pluie, un orage se préparait, Yeldéa le sentait en son corps, elle se souvenait même de la foudre s'abattant sur elle, faisant arquer sa colonne vertébrale, faisant suivre le reste du corps et puis plus rien , le vide, le noir. Yeldéa aimait la pluie, l'orage également et ce temps lui donna l'envie de quitter son appartement pour profiter d'un temps de solitude, pour respirer un peu, pour se vider la tête, ne penser à rien. Oublier les éléments et cette guerre. Elle marcha sans but et laissa ses pieds errer selon leur bon vouloir avant de décider d'aller au centre d'équitation. C'était ici que Sopalia s'occupait lorsqu'elle était encore vivante... La pauvre avait probablement du mourir ou alors c'était enfuie face à ce trop de responsabilités. Mais cette seconde possibilité aurait été étonnante... Et puis merde elle recommençait à penser aux élémentalistes et à cette fatalité pourrie!

Yeldéa maugréa entre ses cheveux gris mouillés par la pluie qui s'intensifiait. Elle jura une dernière fois avant qu'un éclair frappe violemment le sol. Au loin un cheval se cabrait, apeuré par le bruit, le danger palpable. Il rejoint le bâtiment laissant une personne dans un tas de foin... Yeldéa se fixa enfin sur cette personne qui de loin n'était ni homme ni femme pour elle. Par ailleurs la pierre à son cou et ses sens lui offraient une information précieuse: cette personne était élémentaliste de feu. Et cette confusion magique qui l'entourait semblait tourner vers le danger. Imaginez une torche dans le foin, et voyez la catastrophe... Bon sang elle ne réfléchissait pas ou bien ignorait-elle tout?

Le chevalier du clan des Pyrrhums ne fit ni une ni deux elle se précipita en direction de la source magique, la sentant s'amplifier, tourner au puissant et au feu. On commençait à sentir le cramer. Yeldéa courrait vers la jeune demoiselle priant pour que la pluie ne s'arrête pas. Elle arriva devant la jeune personne face à elle, une fille, jeune. les yeux marrons fixèrent cette demoiselle et Yeldéa saisit le bras de la jeune fille pour l'extirper de là immédiatement.

"Est-ce que ça va?"

La tignasse grise empêchait de voir réellement les yeux de Yeldéa, pourtant ils étaient braqués sur cette personne. Pas de réponse venant de cette fille.

"Est-ce que ça va mademoiselle!"

Yeldéa criait, la foudre venait de s'abattre non loin d'elles, les deux femmes créaient une sorte de champ électro-magnétique attirant la foudre et il vaudrait mieux s'éloigner le temps que le temps se calme. La demoiselle, qu'elle tenait toujours par le bras ne semblait pas bien répondre, ou si elle avait répondu, c'était durant le tonnerre déchirant.

"Mademoiselle, répondez-moi, est-ce que ça va?"

*Merde mais pourquoi elle répond pas, ça va pas, elle est pas dans son était normal, on dirait que c'est la première fois que ça lui arrive.*

"Mademoiselle" finit-elle par hurler.

* Calme toi ! Calme toi, calme toi, calme !*, pensait Kayna.
Ses pensées qu'elle essayait de rendre apaisantes furent stopées nettes lorsqu'elle senti un grésillement dans sa tête et sa peau refroidie. Comme un phare qu'on allumait dans une nuit noire, Kayna appercut un jeune femme aux cheveux gris. Inexplicablement cette personne lui étai familière. Une force invisible aimanait d'elle. Une force intenable et réchaufante. Rassurante. Elle n'était pas seule.
La vue de cette femme eut l'étrange effet de calmer Kayna.
Compétement choquée par ces idées, Kayna resta un instant inerte. Lorsque l'inconue la toucha, la panique reprit le dessus. Elle n'avait pas confiance en cette étrange maladie qui rendait son corps plus brûlant qu'un feu de camps à chaque saute d'humeur. Et l'idée de blessée cette personne étrangement familière la choqua.
"- Ne me touchez surtout pas !" cria t-elle alors que la chaleur de son corps s'intensifia sous la panique.

Le temps ce faisait long de l'autre coté du rivage, la jeune demoiselle ne semblait pas répondre du tact au tact choquée probablement par cette découverte. Mais Yeldéa commençait à s'inquiéter sérieusement de n'avoir pas de réponse elle allait lui redemander si tout allait bien quand celle-ci émit enfin un signe vital, la demoiselle lui dit qu'elle ne devait surtout pas la toucher.

C'était une réaction somme toute normale et alors que le bras de la demoiselle lui échappa Yeldéa la rattrapa en vitesse, histoire qu'elle ne s'en aille pas non plus. Un éclair frappa le sol non loin d'elles, c'était de plus en plus près, cette concentration et le fait que la jeune fille s'excitait un peu attirait les foudres. Yeldéa plongea son regard dans le sien, il faudrait bouger rapidement si elle voulait éviter de cramer le centre.

"Ne me craignez pas!"

Yeldéa laissa ses tatouages apparaître alors que son corps commençait à laisser échapper les flammèches sous la pluie battante. La buée qui entourait son corps lui donnait un air fantomatique. Les yeux à présent gris percèrent les prunelles de la demoiselle.

"Nous sommes identiques. Je peux vous expliquer mais faut pas rester ici. On attire l'orage!"

Elle du hurler sur la fin alors que l'éclair cisailla un arbre à quelques mètres d'elle. Yeldéa ne pliait même pas sous le bruit et la force, elle avait finit par s'habituer à tout cela. Par contre la petite nouvelle semblait perdue et apeuré. C'était un réflexe bien humain après tout.

"Venez!"

Yeldéa ne lui laissa pas le choix, il leur fallait un bâtiment de béton, solide et vide.... Et aux alentours rien de tout cela ne se présentait. Donc elles s'écarteraient seulement du centre pour laisser la foudre se déverser sur elle. Le chevalier de Phyrrum obligea en la traînant presque par le bras dans une marche accélérée puis elle finit par la faire courir pour attirer la foudre. Et Yeldéa s'arrêta quand elle sentit la masse d'énergie grandir en leur point. Elle garda la jeune fille contre elle, la tête sur son épaule et la foudre leur tomba dessus. Yeldéa souriait, un sourire presque malsain et elle sentait cette puissance la pénétrer avec violence. C'était délicieux en réalité. L'orage se calma, la demoiselle semblait pétrifiée. Yeldéa lâcha son emprise sur elle et récupéra ses yeux marrons et une peau sans moindre marques.

"Ca va mieux?"

Comme à chaque orage, Kayna ressentait une formidable seinsérité. Un formidable aura de puissance. La foudre qui s'habatait habituellement non loin d'elle semblait encore plus atiré par la présence de l'inconnue.
Kayna se laissa entrainer par la femme, émerveillée par ce qu'elle venait de voire. Sa maladie, l'avait toujours complexée. Lorsqu'elle sénervait, sa peau devenait chaude, très chaude, brûlante. Une de ses coleur avait provoqué l'incendit de son ancien collège. Apercevoir qu'elle n'était pas seule à être touchée la rassurait.
Lorsqu'elle eut reprit ses esprit, elle était sêche, malgrès la pluie qui tombait en déluge. Ses cheveux chocolat ondulait jusqu'à sa taille et ses grand yeux noisette fournis de cils exprimaient un mélange de perplexité et de remerciement.
"- Oh, merci ! Enfin quelqu'un comme moi !" soufla t-elle.

Apparemment oui, ça allait bien mieux puisqu'elle la regardait avec ces deux prunelles brunes. Un regard franc, sincère et plein de reconnaissance, voilà ce que ces yeux exprimaient. Elle était heureuse de retrouver quelqu'un lui ressemblait de part sa capacité à enflammer. Mais la plus belle flamme possible restait potentiellement dangereuse pour le monde humain et le moindre corps normal perdait tout sang froid en voyant un être de feu...

Yeldéa fixait cette jeune demoiselle, elle n'était pas plus grande, ni tellement plus petite mais elle était terriblement plus jeune, du moins son visage laissait auguré d'un âge plutôt jeune... presque des gamins. Yeldéa était finalement l'une des plus âgée du clan des Pyhrrum et cela la dérangeait un peu. Envoyer des gamins dans une bataille était cruelle, et dans un sens cela renforcerait son envie de lier ceux qui se battaient plutôt que de les tuer.

Pourtant, parfois, la vie en décidait autrement et Yeldéa en avait payé le prix un soir dans ce gymnase qui n'était à présent plus que cendres. Elle cligna des yeux, pour revenir au sujet présent. Cette jeune demoiselle.

"Pardon pour ma grossièreté je ne me suis pas encore présenté. Je me nomme Yeldéa Maliéno. Chevalier des Pyhrrum et toi tu es... une des nôtres."

Yeldéa lui lança un sourire de bienvenue pour lui faire comprendre qu'elle ne la mangerait pas et qu'elle était heureuse de la voir. Le clan grandissait de jour en jour et rien ne pouvait lui faire plus plaisir. Si elle omettait que plus il y avait de membres et plus elle aurait de monde à protéger. Elle ne pourrait pas tous les protéger et ça la rendait nerveuse, elle finissait par en cauchemarder la nuit.

"Viens, il ne vaut mieux pas trop traîner ici. Les humains ne peuvent pas comprendre notre nature et j'aimerai te parler un peu de ce que nous sommes. Tu es d'accord?"

Yeldéa passait bien vite au tutoiement, mais vouvoyer une gamine était plus difficile et puis cette jeune demoiselle serait appelée à faire partie de son clan donc pas de chichi! Les deux demoiselles s'écartèrent du centre, tombant dans un champ vide.

"Ici ce sera parfait."

Yeldéa s'assit parmi les herbes et invita la nouvelle recrue à en faire autant.

"Il y a longtemps que l'homme existe et apparemment Nous aussi. Nous sommes des élémentalistes, pour faire court des êtres vivants apparenté aux humains mais capable de contrôler un élément. En ce qui nous concerne c'est le feu ou l'orage voire même les deux. Il y a 4 clans, le feu, l'eau, la terre et l'air. Et nous sommes en guerre. Depuis des millénaires."

Yeldéa expliqua que les élémentalistes se réveillaient à chaque génération et renaissaient dans un sang neuf et juvénile. Et les clans se reformaient pour continuer la bataille qui avait débuté depuis trop longtemps. Plus personne ne savait pourquoi ni comment. Yeldéa expliqua que cette guerre, chacun la subissaient et qu'il fallait faire son choix: l'arrêter ou la continuer. Et puis elle continua de parler un peu des pouvoirs qu'elle apprendrait à controler au fur et à mesure de combats d'entraînement et de temps.

"Ah oui j'oubliais presque. La voix que tu entends en toi n'es pas ton ennemie, mais ce n'est pas ton allié non plus. En réalité c'est ton ancêtre élémentaliste, une personne qui faisait partie du clan et qui en gros se sert de ton corps comme un hôte. Le souci c'est qu'elle peut influencer tes actes contre ta volonté et il va falloir te mettre d'accord avec."

C'était un résumé, condensé, et un peu indigeste, Yeldéa l'admit et lui dit qu'elle n'aurait pas de soucis à se faire, tout rentrerait petit à petit dans ses mœurs.

"Est-ce que tu as des questions?"

La prochaine étape serait la porte de la cité. Chaque élémentaliste qu'elle rencontrait avait droit à peu près au même accueil une fois la rencontre provoquée. Elle expliquait ce qui se passait, ce qu'ils étaient et ensuite elle montrait la cité, la chose la plus importante de toute la leçon.