Au delà des vestiges

Le musée était un lieu de perdition pour n'importe quel archéologue ou étudiant en archéologie et c'était bien la raison pour laquelle Yeldéa salua le gardien et la femme au guichet en les appellant par leur nom de famille avec un large sourire jusqu'aux oreilles. Depuis quelques temps yeldéa venait très régulièrement pour venir fouiner dans les archives et déniché un sujet interessant. Les cheveux en bataille gris étaient détachés pour une fois. En fait elle avait adopté cette coiffure pour éviter d'être reconnu depuis la Sylve et ce fichu labyrinthe végétal. Le problème c'est qu'avant même qu'elle ait pu finir de trouver le milieu de ce tortueux lieu les barrières végétales avaient disaprues. Yeldéa avait d'ailleurs pesté comme une dingue en ignorant l'origine de ce phénomène élémentaire. Le sac bleu toujours avec elle en bandoulière contenait un carnet de dessin et un bloc note ainsi qu'un crayon. l'ordianteur portable avait été laissé dans sa chambre pour plus de commodité. Et puis le petit bestiot n'appreciait pas la poussière et les vieilles reliques.

Dévalant les marches avec rapidité et un pas extrêment légé elle passa la dernière sécurité et pénétra dans la salle des archives grâce à la clef que le gardien inserra dans la serrure.

"Deux heures ma chère et je vais prendre ma pause déjeuné. je te fais confiance mais c'est mon devoir de gardien."

La voix grasse de l'homme finit en un rire fort caractéristique et peu distingué. Yeldéa sourrit et pénétra dans la salle sans se retourner. Le gardien retourna a l'entrée supérieur qui barrait le passage au sous-sol. La jeune femme soupira et regarda les étagères alignées. Elle fronça un sourcils en cherchant la référence qui l'interessant en regardant le registre imposant posé sur une petite table qui semblait plié sous le poids du papier en liasses.

"Voyons celtes celtes.... carolingien, non ca c'est du tout vu et ca m'interesse pas... allons mes petits celtes où êtes vous?"

Elle releva le nez en tournant machinalement la tête vers les rangées de documents et d'objets.Elle mis son crayon dans ses cheveux laissant les mèches rebelles échappées. un vague chignon était visible mais c'était surtout un chaos capillaire. Elle remis le nez dans la documentation quand elle se releva les yeux vers un objet lointain dans la pièce qui pénétrait dans son champ de vision quand elle se penchait très bas sur le livre. Elle apperçu une petite vitrine au fond et se redressa. Elle laissa glissé ses doigts sur le papier du registre en s'évadant vers cette vitre qui l'intriguait. Le cristal de feu à son cou semblait vibrer, caché sous les vêtements. Yeldéa avança avec une certaine méfiance et au dernier moment la vitrine dévoila son contenu. Les yeux s'ouvrirent comme pour happé la vitrine goulument.

"Les quatres...éléments. Et un de plus?"

Bouche bée elle s'approcha et posa ses mains sur la vitre, chose qu'elle n'aurait jamais fais en temps normal car elle détestait salir les vitres si biens nettoyées. Muette et éberluée de trouver les quatres amulettes ici elle cessa de respiré, son coeur ralenti démesurément. Sa bouche séchait à l'air et si une mouche eut passé par ici elle l'aurait gobé sans problème. Que faisaient-elles ici? Pourquoi se trouvait elle aux sous-sols enfermé dans le verre et la poussière? Qui les avaient conservés si longtemps ici et comment les chevaliers des camps respectif n'avaient-ils pas chercher à récupérer leurs symboles? Le souflle toujours coupé Yeldéa était totalement absorbé par sa contemplation et elle en oubliait son but premier et ce qu'elle faisait ici.

Un question subsistais quel était ce dernier représentant? un erreur? yeldéa en doutait, les archéologues d'ici étaient très compétants et même trop pour faire des erreurs. Quel était donc cette dernière petite flèche?

Les cheveux avaient été détachés lorsqu'elle c'était mise à cherché à nouveau avant de découvrir la vitrine. Le temps semblait figé pour la demoiselle et son corps semblait s'être arrété de vivre. Epoustouflé, choquée, interloquée son cerveau seul grouillait d'une réflexion d'une intensité sans égale. Que fichait ce dernier représentant? Secouant mentalement ses pensées pour mieux réfléchir elle ne cessait de caresser machinalement la vitre. Ses yeux étaient irrésistiblement happés par le rougeoyant de la pierre de son élément mais elle tentait de se reconcentrer à nouveau sur le dernier dont elle ignorait tout. Les quatres rassemblés lui semblait logique et l'aversion physique qu'elle éprouvait en observant les autres lui confirmait sa pensée. Mais le dernier... indéfiniment étrange et incompréhensible.

« Vous y trouvez un sens ? »

Le coeur de Yeldéa fit un bond et repris un rythme endiablé, les poumons s'emplirent à nouveau d'air et la jeune fille eu un léger trouble de la vision. Elle se retourna au même moment alors que son corps reprenait ses droits sur la réflexion. Surprise et le cerveau embrouillé par ses pensées elle se trouva contre la vitre, les mains sur le bord de la vitrine. Elle n'avait pas eu le tempsd 'analyser la voix qu'elle avait entendu à cause de la rapidité de son mouvement. Elle était même tellement absorbée qu'elle n'avait pas prété attention à la présence quelconque d'un individu. Quand ses facultés visuelles eurent pu analyser à nouveau son environnement, ce qui ne pris pas tant de temps que de l'écrire, Yeldéa reconnu la personne qui était face à elle, simplement habillé, avec ce regard gris qui planait sur elle comme si elle était coupable d'un crime.

"Tho... Thomas?"

La surprise était telle que pour la première fois elle ne réussissait pas à cacher sa réelle réaction. Ce n'était par ailleurs pas la seule fois que Thomas observait la réelle nature de la jeune femme. Déglutissant avec une grande difficulté elle se rendit compte qu'on lui avait posé une question. Sachant le jeune homme d'un autre clan, elle sentit le cristal inversé la tendance et alerté son corps d'un ennemi. Elle eu un haut le coeur qu'elle masqua à la perfection alors qu'elle reprenait consistance.

"Je.. non en vérité je venais cherché des ... informations. Et je suis tombé nez à nez avec cette vitrine. j'ignore de quand cela date exactement mais la manière de polir la pierre semble époustouflante, on dirait qu'elle on été taillée de nos jours. Pas d'altérations du temp, aucune piqure dans la pierre, pas de... cassures. Enfin cela ne doit pas vous interessé. Hum.. Désolée. Pour la signification je dirais que tout ceci ressemble à une très ancienne représentation des éléments, les quatres éléments quoi. Mais la cinquième pierre... je ne saisis pas. Non... elle semble unique et suffir à elle seul, elle appartient peut être à l'ensemble mais est en même temps comme... je ne sais pas. La fabrication est en tout cas la même, sans aucun doute. Je ne peux toucher mais je vois parfaitement."

Yeldéa aurait plaqué sa main devant sa bouche pour avoir laissé parlé son esprit à voix haute pour faire un semi bilan de ce qu'elle avait pu observer en ce court laps de temps. La future archéologue avait parlé et si son professeur d'Histoire ancienne la féliciterait pour une analyse prompte et juste. Ce à quoi elle aurait répondu mentalement qu'elle ne faisait que son travail.

Les cheveux longs gris, détachés reprenaient leur droit et Yeldéa sentit le malaise naître entre les deux élémentalistes. Elle avança à nouveau, se rapprochant de Thomas pour arriver à la table ou elle avait abandonné son crayon. Elle le prit et embrocha les cheveux dans un chignon au moins aussi peu ordonné et délicat que le précédent, donnant un air sauvage à son visage. Elle replaqua son regard sur Thomas.

"Enfin je ne suis pas venu pour cela. Et t.. toi? Qu'est-ce que tu viens faire ici?"

Elle hésita pour user du tutoiement après avoir souris au fait qu'elle ne venait pas pour mater des bouts de cailloux dans un vitrine. Elle se racala la gorge et revins a la vitrine. Elle fouilla la pièce du regard et ses paupières se plissèrent quand elle obtint enfin ce qu'elle voulait. Les maniaques comme elle détestait les vitres salles et un tissu spécial avait été laissé ici. Elle s'en saisit nettoya la vitre tout en relatissant lorsqu'elle vit le regard de Thomas sur elle. Elle lacha le tissu sur la table lorsqu'elle eu finit. Elle se planta à coté de lui, les fesses en appui sur la table ou se trouvait le registre. Croisant les bras et aborrant un sourir des plus faux mais des plus réaliste elle attendait un mouvement de son colocataire d'archives.

La Salle était incroyablement silencieuse, les paroles de Thomas l’avaient gracieusement fendu à ses oreilles, afin de ne pas effrayer la tout aussi gracieuse jeune personne devant lui. Malheureusement la demoiselle semblait l’avoir vécu plutôt comme une déchirure et un empiètement sur sa tranquillité. Sa réaction de surprise fit reculer Thomas d’un petit pas, il n’avait pas voulu paraître envahissant et s’en trouvait tout à fait gêné. Lorsque l’élémentaliste de l’Air reconnu Yeldéa, il fit un second pas en arrière.

Les scènes brûlantes de leur dernier entretien lui revenaient, son incroyable embrasement, ces yeux rougeoyants, et cette puissance colossale cherchant sa perte. Thomas serra le poing sans même s’en rendre compte, il reprit ses esprits juste à temps pour ne pas aller plus loin dans sa subite réaction. Il se trouvait déjà stupide d’avoir eu cette attitude de rejet pas tout à fait approprié face à une personne à qui on s’adressait. Ses yeux gris encore luisant d’inquiétude il y a quelques centièmes de seconde se plongèrent dans ceux de sa bégayante interlocutrice, leur expression lui semblait toujours aussi insaisissable.
Il se souvenait à présent également de la dernière fois qu’il les avait vu de cette couleur, et de cette intensité non faussée, elle auprès de lui à s’assurer qu’il allait bien…

« Excuse moi Yeldéa, je… ne t’avais pas reconnu de dos… »

La phrase n’était pas ce que l’on peut appeler élogieuse pour Yeldéa, et ce n’est pas vraiment ce qu’avait voulu exprimer Thomas, mais un trop long blanc aurait été plus cruel non ? Non, il aurait mieux fait de se taire, comme d’habitude… Se remettant d’aplomb, l’Élémentaliste de Pyrhum entreprit une réponse à la question de Thomas, que lui-même avait presque oublié.

Elle comme tout les autres Élémentalistes s’était faite happer par l’appel des amulettes anciennes. Elles étaient des lumières puissantes, dont les enfants de la prophétie, à son image, ne pouvaient s’empêcher de convoiter de leurs poudreuses ailes. Mais quel était leur pouvoir ? Et en fait… qui les avait déjà consulté précisément ? Oui ces amulettes étaient bien plus que des pièces de collection, elles avaient un secret qu’il leur faudrait trouver au plus vite. Sûrement le premier à les comprendre accèdera-t-il a une puissance supérieur, pour l’honneur de sa Cité. À se demander quel miracle faisait qu’elles n’avaient pas encore été volées.

Yeldéa avec tout son bon sens avait tiré les mêmes conclusions que les précédents observateurs : les Quatre Éléments, soit, mais ce cinquième alors ? La réponse, Thomas tout comme Antonio l’avait trouvée après une analyse minutieuse du symbolisme des formes et des éléments.

« Si rassurez… toi, Thomas hésitait fortement sur l’usage à prendre ici, l’archéologie m’intéresse, je l’étudie à vrai dire. Et en effet, ces « amulettes » n’ont subits aucune altération. Les matériaux utilisés me semblent suspects, peut-être même non répertoriés… Quant à la cinquième roue de ce carrosse, j’opterai pour l’essence même exaltée par l’union des quatre, celle qui anime les êtres… »

Thomas ne souhaitait finir la théorie qu’il avançait afin de ne pas faire insulte à l’intelligence qu’il soupçonnait au ton et au regard de la jeune femme. Mais une tension perceptible s’inissa entre les deux jeunes gens. Thomas sentait son cœur battre plus fort qu’à son habitude, il ne savait trop pourquoi, sûrement car elle était une ennemie héréditaire... Dynamisant cette scène pour le moins figée, Yeldéa se recoiffa rapidement avec un crayon, une de ces astuces féminines que Thomas admirait en fond d’un rire taquin qu’il n’osa cependant pas avancer face à Yeldéa. Lorsqu’elle lui demanda la raison de sa présence en ces lieux, Thomas sourit lentement, gêné :

« Euh… Moi ? Eh bien je te su… Je veux dire, je t’ai aperçu alors que je faisais des croquis d’un vieux vase là haut, alors je suis descendu, intrigué par la personnalité capable de déjouer savamment les vigilances d’un gardien bedonnant avec seulement quelques mots… »

Le jeune homme regarda discrètement par-dessus son épaule, vérifiant que son gentil qualificatif ne puisse être mal pris, ou pris tout court, par le principal visé que Thomas connaissait lui-même très bien. Il jouait franc jeu, sa sachant dans l’incapacité mentale de trouver un mensonge potable ayant pour protagoniste le Hasard. Et bien évidemment il s’en trouvait bien mal à l’aise comme l’indiquait la main qu’il passait dans ses cheveux un peu en bataille avec le même sourire.

La jeune femme se mit en chasse rapide des taches sur la vitrine avec ce que Thomas aurait pu qualifier d’une hargne frénétique…

« Tu me fais un tout petit peu peur… Mais je crois bien que je suis pire… » Le tutoiment semblait bien officiel.

« Et toi tu étais venu pourquoi alors ? Peut-être que je te dérange ? »

Thomas avait ses grands yeux gris posés sur les siens, mais cherchait comme toujours ce que voulait dire ce sourire.

Des petits pas en arrière, les poings se serrent et l'esprit reprend contrôle pour oublier les réflexes. Yeldéa sentit la réticense de son interlocuteur et la captait autant qu'elle la comprenait. Leur première rencontre était plutôt mouvementé, et ce n'était qu'un euphémisme ridicule de parler ainsi. Les yeux de la jeune femme écoutait et les oreilles voyaient quand tout s'inversant pour apprendre qu'il ne l'avait pas reconnu. Alors qu'elle aurait pu prendre la mouche elle oublia simplement, ce n'était pas bien important. C'était un peu étrange dans le sens où rares étaient ce qui portaient des cheveux gris. Les yeux marrons posés sur l'élémentaliste d'un clan ennemi semblait être le point de concentration du jeune homme. Alors qu'elle attendait des réponses de Thomas, Yeldéa continuait sa réflection à l'interieur, et arriva à la même conclusion que Thomas. Ces pierres attiraient de toutes évidence mais pourtant personne n'avait pris la peine de les emporter. Et cette fichue cinquième?? Thomas aborda le sujet, s'expliquant sur le fait qu'il était dans la même section que lui. Il était juste légèrement plus jeune. IL évoqua la matière ce à quoi Yeldéa s'empressa de répondre.

"Il faudrait pouvoir les analyser... mais je devrais attendre la fin de mon année."

Elle ponctua par un sourire franc, emplie d'entrain et de passion pour un métier qu'elle saluait et qui l'absorbait depuis déja une grande décénie. Vint ensuite le problème de la dernière pierre, unique en son genre mais aussi intriguante.

"C'est comme une clef, la seule qui pourrait regrouper les quatres... une sorte de.. d'Esprit Supérieur, d'entité... où que sais-je il serait difficile de trop s'avancer sans se tromper, les possibilités sont infimes. Mais... jamais je n'ai croisé d'ennemi controlant l'esprit...."

Yeldéa était parfaitement consciente que les paroles qu'elle allaient enchainé pourrait provoqué la colère mais étant adulte elle savait qu'il falait abordé le sujet.

"... mon corps n'a jamais eu a se battre contre ce genre d'ennemi, enfin je n'ai vu que des élémentaires d'eau, d'air et de terre, rien d'autre. Pas d'entité suprême, capable de tous nous anéantire ou peut être de nous rallier."

Le dernier mot acheva le sourir si indéfinissable qu'observait avec intensité ses yeux gris appartenant au jeune homme face à lui. Elle baissa la tête, les mèches folles détachées en profitèrent pour laisser la gravité les ramené au devant. Un soupir se logea entre ses lèvres pour une raison qui lui échappait. Elle considérait que le déchirement des élus tenait plus d'un gachis et d'une reprise du flambeau de la guerre pour des raisons qui étaient inconnu. En tant que future archéologue elle savait que l'histoire ne devait pas se répéter de manière égale. Ces enfants n'avaient pas demandé a reprendre une guerre dont ils ignoraient l'origine. Ils avaient leur liberté après tout! Les yeux de la demoiselle rougirent légèrement avant de s'appaiser, ce n'était rien qu'une petite pointe d'énervement que Thomas calma en expliquant aussi maladroitement que possible ce qu'il faisait ici. Il ne savait pas mentir de toute évidence. Elle récuppera son sourire lorsque Thomas se moqua légèrement du gardien.

"Il faut croire que mon charme suffit... Non bien spur que non je n'attirerais pas une mouche mais disons que je viens ici très souvent. Je suis une habituée du coin depuis le début de mes études ici. Et notre section bénéficie de certains droits mais d'autres ont droit à des privilèges. Mon professeur d'histoire ancienne m'a emmené ici pour une exposé que j'avais et finalement je suis tombé nez à nez avec le directeur de l'établissement. Rien de bien passionant cette homme n'a pas l'étoffe d'un archéologue, ce n'est qu'un faiseur de paperasse et de discours creux. Mais j'ai obtenu la permission de pénétrer ici autant que je le désirais."

Elle ignorait qu'elle parlait du père de Thomas de cette manière mais sa franchise avait tranché. Après avoir finit par nettoyé la vitre Thomas lança une phrase qui la fit rire, un rire réel et rarement entendu par ces congénères, ils n'avaient que le faux rire eux.

« Tu me fais un tout petit peu peur… Mais je crois bien que je suis pire… »

"Je me fais parfois aussi peur et je me dis qu'un hopital psychatrique serait capable de me garder si il me voyait. Mais pire que moi, nooon c'est pas humain. Hum désolée d'en rire mais bon autant ne pas se prendre trop au sérieux. Je suis venu faire des recherches sur des objets d'une vieille collection d'objets celtiques. Ils me passionent et c'est l'une des rares civilisations que je n'ai pas encore visité à fond. Mais tu ne me gène pas.. je ne suis pas la maitresse des lieux. Il reste encore une heure et demi pour trouver mon bonheur, ensuite je devrais attendre demain car l'Internet ne me suffit plus."

Le tutoiement était acquis pour de bon et yeldéa parlait de son travail aussi facilement à Thomas qu'a un professeur. Elle aurait parlé des heures et des heures des celtes, c'était SA civilisation préférée et si elle pouvait remonté le temps ce serait bien cette période qu'elle choisirait en premier. Elle replongea le nez sur le registre, attendant que Thomas se décide à rester parler ou croquer des objets anciens ou alors à remonter à l'étage. Elle tapota le papier avec un sourire de satisfaction lorsqu'elle tomba sur ce qu'elle cherchait.

"Ah vous voilà enfin!"

Sur ces mots elle alla se perdre dans les allées d'objet. Elle fouilla entre les cartons, la poussière et les toiles d'araignée avant de prendre trois cartons. Elle ramena ses "courses" sur la table et souffla avec plaisir sur les boite sentant l'ancien. Elle ouvrit précotioneusement et sortit la relique de son embalage. Elle n'y metta pas les doigts, s'étant muni préalablement de gants. Elle fouilla ensuite dans son sac pour dénicher le crayon légèrement gras et le bloc pour débuter son croquis. Elle se posa sur le dossier de la chaise et mis les pieds sur l'assise théorique de celui-ci. La chaise n'était pas importante, pas une objet précieux et c'est pourquoi elle se mettait ainsi, parce qu'elle aimait et parce que cette chaise n'était pas importante à ses yeux.

Yeldéa était à l’évidence passionnée par le métier d’archéologue, et pressée de l’être enfin. Thomas aussi, évidemment, voyait ce métier comme une véritable passion : la possibilité d’aller se confronter au Temps, au Passé, à l’Histoire pour en dévoiler quelques secrets, c’était finalement comme réécrire quelques uns de ses passages perdus au long d’une frise qui avait continué à filer. Et les Élus eux même, passionnaient Thomas, des êtres nés de l’Histoire, d’une Histoire non terminée, qu’archéologues d’une Prophétie, ils devaient à présent finir d’écrire. Lorsque Yeldéa exprima le besoin justifié de les analyser directement, Thomas se dit qu’il pourrait demander un tel privilège à son père, s’ils étaient en bons termes, hélas… Il regarda le sourire radieux de Yeldéa et ce dernier anima une lueur amusée dans l’œil du jeune homme.

Thomas fut tout de suite plus perturbé lorsque la jeune femme fit mention des élémentalistes, comme si c’était un sujet tabou, il eut pour réflexe de regarder droit devant lui dans une grande vitrine, vérifiant par réflexion, que personne ne leur tenait compagnie. Il se souvenant de cette journée dans la Forêt où elle avait déjà abordé le sujet de façon très directe et confiante avec Thomas qui même à ce moment avait eu du mal à embrayer sur le même fil. Lorsqu’elle se mit par la suite à parler de combats, Thomas eut une légère bouffée de chaleur, cet épisode commençait pourtant à dater, il fut en même temps surpris de ce rejet de la responsabilité de son esprit sur son corps. Elle n’acceptait pas de mêler ces deux notions ? Thomas se demandait alors si ça tenait du rejet, du complexe, ou bien de… la schizophrénie. De plus, était-elle dans le vrai en séparant ces notions ? Non Thomas ne le pensait pas, pour sa part il acceptait relativement bien son rôle dans cette Guerre, et voyait comme un honneur d’avoir été choisi pour reprendre le flambeau d’une affaire d’aussi grande ampleur... Peut-être était-ce bien là que résidait le fruit d’un complexe.

Thomas était devenu très silencieux, les yeux collés à ceux de Yeldéa, il n’avait qu’à peine entendu la fin de la pensée de l’Élémentaliste.

« Non en effet, moi non plus, je n’ai jamais… croisé de partisan de l’Esprit. Sûrement n’existent-ils plus, ou pas encore, ou alors ils se cachent et peuvent être n’importe où, n’importe qui… »

Cette idée, dite sur un ton un peu lointain, était sortie de l’intellect de Thomas sans passer par le filtre de contrôle des inepties. Et lorsqu’il réalisa ce qu’il venait de dire, il fut parcouru d’un frisson.
Il fixait Yeldéa, cette jeune femme si étrange, qui l’intriguait d’une facette, lui faisait peur de l’autre, Thomas devait il vraiment choisir laquelle suivre ? Cette dualité qu’au fond tout les Élus devaient subir en échange d’une puissance inégalable… Il posa alors une question importante, d’une voix basse, presque douloureuse les yeux toujours plongés dans le regard de Yeldéa :

« Tu crains ton destin toi ? »

Cette question en soulevait tant d’autres, et y répondait tellement bien aussi. Ce destin, c’était cette cohabitation avec la puissance, ce désir de puissance, cette lutte pour la puissance… Un destin grand, mais effrayant, par définition… fascinant…

Devant l’honnêteté de Thomas lorsqu'il exprima sa venue ici, Yeldéa semblait amusée, ce qui rassura étrangement le jeune homme qui décidément ne savait que ressentir :

« Pas une mouche vraiment ..? »

Elle se mit en suite à critiquer de façon assez explicite le directeur des lieux, Thomas réprima un rire :

« Oui je suis plutôt d’accord, ce n’est pas un personnage extrêmement intéressant, et quant à la paperasse je peux te rassurer de suite, il a une secrétaire formidable… Mais c’est bien lui qui prépare ses discours… »

Thomas s’en serait presque voulu de parler de son père en ces termes, mais entre étrangers on se pardonne tout… Ou presque… Thomas voyait à nouveau son sourire amusé se désintégrer à la pensée de son géniteur. Cela faisait combien de temps qu’il ne l’avait pas vu ? Qui saurait le dire ? Aucun d’entre eux c’est certain.

Le ton direct qu’avait pris Thomas face au « toc » de la demoiselle face à cette malheureuse trace sur la vitrine fit rire Yeldéa au plus grand plaisir de l’Étudiant, en vérité, vue la remarque c’était quitte ou double…

« Oui les Celtes, c’est également mes passages préférés de l’Histoire, et c’est tout un programme ! Et nous sommes justement dans une ville infiniment riche en factures gauloises… Aux débuts du Musée, je venais parfois ici avec mon Père ma mère l’y obligeait lorsqu’elle n’était pas présente à la Maison, il me laissait alors dans les allées du rez-de-chaussée et je voyais alors des collections entières d’objets anciens d’art celtique, c’est probablement de là qu’est venue ma passion.»

Thomas vérifia que Yeldéa ne s’était pas encore endormie, il ne comprenait pas ce qui venait de le pousser ainsi à se dévoiler, ce n’était pas tout à fait dans ses habitudes…
Lorsqu’il eut terminé l’étalage de sa jeunesse, la demoiselle sembla trouver son bonheur au milieu de cartons à peine fermés… La position qu’elle adopta fit sourire Thomas.

[pardon c'est un poil court X.]

La discution avait finalement été bon train lorsqu'il parlait tous deux archéologie, une passion qui les liaient en quelques sorte et leur permettaient de s'ouvrir un peu à l'autre. Yeldéa eu un rictus mental, elle savait que Thomas revoyait les images de leur précédentes rencontres. Elle même se souvenait et la gêne d'une perte de contrôle l'envahissait s'en en paraitre visible. La demoiselle ne nota pas la réthorique qu'employa Thomas lorsqu'elle parlait de son charme. Elle n'y preta pas attention par ailleurs la question qui suivit stoppa son esprit dans son élan de découverte. Elle Ne répondit rien, pas tout de suite. Elle laissa Thomas casser du sucre sur le dos de son père, tout en ignorant qu'il était le fils du directeur. Puis vint le morceau de vie de Thomas. Yeldéa sourit lorsqu'il en parla, c'était emplie de gêne profonde et les yeux marrons se teintèrent d'une lueur triste. Mais peu importe, il n'avait probablement rien vu, elle était figée devant le registre.

Et à présent elle croquait, se demandant si Thomas désirait toujours lui tenir compagnie ou si il partirait dés qu'il le pourrait effrayé par l'idée qu'elle s'emflamme à nouveau et transforme la pièce en grill géant. S'appliquant, elle ne se rendait même pas compte des différentes expressions faciales qu'elle avait. Elle dessinait rarement en publique ce qui faisait qu'elle ignorait qu'elle avai tendance a tirer la langue quand une difficulté était en train d'être surmonté. Reprenant arabesques avec joie et perspectives avec précision elle fronça les sourcils. La question de Thomas revenait régulièrement dans son petit crâne et la forçait à faire des pauses et a à observer plus. La présence de celui-ci n'était pas dérangeante à proprement parlé, cependant elle se sentait mal à l 'aise.

"Je déteste ce mot! Il n'évoque rien pour moi et pourtant je sais que plus ma vie défile et plus je me vois contrainte d'y croire. Destiné! Qui à dit que ma vie future serait de détruire le cul d'être aux pouvoirs contraire. Nous n'avons rien demandé que je sache et je ne vois pas OU est l'honneur là dedans. Nous sommes victimes de l'Histoire passée. Naissance Apogée et Destruction, c'est le grand cycle de toute civilisation. Alors qu'elle prospère, il faut qu'un imprévu vienne tout détruire. Et cet "imprévu" n'est pas causé par l'extérieur. Thomas, nous savons l'un et l'autre que la renaissance des élémentalistes n'est ni un hasard ni une fin en soit. Cette guerre, qui sait pourquoi nous la poursuivons? Parce que c'est dans nos gènes? Je me refuse d'être la poupée désarticulée d'une guerre dont j'ignore tout ou presque. Nous ne nous battons pas pour la liberté, nous l'avons déja. Nous ne suivons pas le chemin de la sagesse puisque nous sommes ignorant. Alors pour quoi? La puissance, la Gloire? C'est puéril, grotesque et d'un orgueilleux démesuré!"

Yeldéa parlait calmement mais son esprit était loin d'être paisible, la révolte montante gangrénait son esprit depuis le jour où la porte c'était ouverte et depuis qu'elle avait compris l'ampleur et la signification actuelle de l'existance des élus. Elle s'excusa de s'mporté légèrement et se tut, non pas en considérant que le chapitre était clos mais plutôt en se disant qu'il valait mieux qu'elle cesse de penser de s'être façon, peut être que tous avaient raison qu'ils fallaient se préparer à détruire les autres sans autres formes de procés. Yeldéa se reconcentra sur ses poteries vetustes et enchaina les pages de son cahier et les croquis. Le silence aurait raison d'eux deux, il semblait que les sujets étaient tous tabous ou qu'au moindre mouvement suspect de l'autre il y aurait combat épique. Un coup d'oeil de temps en temps de la demoiselle suivait les yeux de Thomas et l'observait avant qu'elle recommence a dessiner.

"Et sinon? Tu seras au bal?"

Question stupide mais Yeldéa sentait l'atmosphère pesante de la pièce lui presser le cerveau comme un buldozère l'aurait fait avec son corps. Elle se détendait au moins quelque peu et pris une grande respiration. Ainsi elle se sentait mieux pour quelques intants, elle avait désaipassit la couche qui engluait les deux interlocuteurs sachant qu'elle se reformerait si Thomas ne l'aidait pas un peu. D'où la question ridicule qui demandait réponse courte. Mais réponse tout de même de qui n'était pas mal. Leur discrous était tellement gestuel que les deux heures viendraient rapidement touché à leur fin sans qu'ils ne les aient vu passés.