Ce qui choqua, ou plutôt, refoula Alinoë, quand elle entra dans le grand bâtiment que l'on nommait "piscine municipale", c'était l'odeur d'eau de javel à plein nez, et cette sensation de lourdeur dans l'air, comme si tout l'air frais avait été banni de cette endroit. Elle était loin de sa mer bleu limpide et du sable fin et chaud. En fait, ce n'était pas la première fois qu'elle allait à la piscine municipale. Quand elle était encore en métropole, elle y allait souvent, mais la jeune fille ne se rappelait plus à quelle point l'air était étouffant et l'eau plein de chlore et de produits anti-bactéries. A la Réunion, il n'y avait pas tellement de piscine puisqu'il y avait la mer, endroit paradisiaque, endroit digne d'une carte postale et qui en faisait rêver plus d'une.
* Eh ben, on est loin de la mer mais c'est déjà ça. Au moins y a de l'eau et c'est tout ce que je demandais.*
Habillée d'un maillot de bain deux pièces blanc, affublé de fleurs marron et bleus aux aspects d'orchidée, Alinoë s'avança alors vers un bassin profond d'un mètre vingt et dont l'eau était chauffée à 29°C. La jeune fille y entra, une expression de ravissement peinte sur son visage. C'est fout comme l'eau chaude pouvait d'étendre. Seulement voilà, la piscine chauffée était très prisée et il y avait beaucoup de monde dans le bassin. Alinoë se mit donc en quête d'un coin tranquille où se posait le temps de se détendre et de changer de bassin pour aller nager. En regardant le type de personnes qui nageaient dans la piscine, la jeune fille entortillait une mèche de ses cheveux réunis à l'aide d'une pince bleu azur.
* J'espère que le mécanisme ne va pas rouiller.*