Un Entretien... Explosif !

Thomas quelques mois après sa dernière visite du musée, revenait sur ses pas pour la première fois pour revoir les "amulettes" puisqu'ainsi elles étaient présumées.
C'était sa dernière visite qui avait réengagé l'élément sacré de l'air dans la grande bataille pour son retour en puissance. Et quel retour! Jusqu'à présent, le moins que l'on puisse dire était que cette "bataille" plus que froide était latante si véritablement existante... Oui Thomas commençait véritablement à douter de cette guère qui ne montrait pour l'instant aucun mouvement ni signe de vie...
Et s'il venait ici ce n'était pas pour rien, peut-être se disait il, que les amulettes lui apporteraient des indices, des vérités, une piste...

Il n'avait ce samedi soir là évidemment aucun cours et plutôt que de rester chez lui, enfin... dans sa petite chambre au campus... Où il le savait ses seules occupations possibles, presque des obsessions étaient le travail et le dessin. Alors tant qu'à faire, il s'était dit qu'une petite visite culturelle...

Enfin bref, il arriva au Musée et après un passage à l'accueil, avec son sourire habituel, un peu hypocrite toujours, il ne pouvait pas être franchement admirable face aux employés de son distant géniteur. Il passa ensuite directement au rez-de-chaussé. La collection la plus récente était toujours au rez de chaussé et surtout au premier étage la plus apréciée reste au rez de chaussée, et enfin les plus anciennes finissent au sous-sol avant d'aller aux archives. La collection intéressant le jeune homme se trouvait donc probablement au sous-sol, elle datait à présent de plusieurs semaines. Il dessendit donc l'escalier métallique ultra moderne pour rejoindre l'étage inférieur, qui était on ne peut plus vaste et surtout, comme à l'étage supérieur, il n'y avait pas un chat, à croire que les gens préfèraient passer leur samedi soir devant leur télévision et en famille, quelle drôle d'idée! Thomas avançait à une allure des plus lentes, observant toutes les innnombrables vitrines, détaillant tout les objets qu'il pouvait happer son regard, il ne lisait pas les écritaux, il ne voulait pas vraiment "s'instruire" ce soir là, uniquement flâner et ne plus penser, ce qu'il réussissait plutôt bien. Jusqu'au moment où il passa à côté des triangles. Vers le fond de ce niveau qui était d'ailleur si grand, que ce sous-sol était lui même fractionné parfois par de grandes cloisons cependant ouvertes d'un matériau d'apparence fragile... La pièce était plutôt bien éclairée sans être trop éblouissante.

Thomas plaça ses mains de chaque côté de la belle vitrine... Il n'avait en fait d'yeux que pour le triangle barré d'or, il le demandait, cette amulette l'appellait, c'était comme si une aura hypnotisante l'entourait, l'esprit de Thomas commençait brusquement à s'embrouiller, tout devenait brouillon; Des images de lui avec Antonio faces à cette vitrine il y avait de celà quelques semaines, puis un flash représentant un personnage inconnu devant une foule, une image de Thomas autour de la Grande Table de la salle du Conseil, puis la même scène, mais aux personnages aux airs moyen-âgeux, de la lumière, des ténèbre, du sang, des larmes, des images, des sons, des sensations et des sentiments, tout en même temps, à n'importe quel esprit ç'aurait été insupportable, c'est pourquoi Thomas dans l'articulation d'un cri pourtant resté muet tomba à genoux se tenant la tête entre ses mains, les larmes aux yeux et les doigts s'enfonçant dans ses tampes. Il ne perçut même pas la récente présence qui avait faite irrupsion dans cette pîèce...

Ce n'était pas vraiment le meilleur moment pour demander à Antonio pour il n'allait pas se divertir dans la grande salle ou admirer les vitrines de chacune des boutiques du centre commerial. Non, ce n'était vraiment pas du tout le moment. Le jeune homme avait quitté brutalement Elisabeth au parc pour ses recherches à la bibliothèque à propos de la Magie Élémentaire. En s'en allant à pas de course, il avait donné un rendez-vous à la jeune fille et celle-ci ne l'avait probablement pas entendue car elle ne s'était pas présentée dans la Grande Salle à deux heures de l'après-midi comme convenu. Antonio ne lui en voulait pas, il était juste un peu déçu d'avoir gâché cet après-midi. Très déçu. Pour se rattrapper, il se devait bien d'aller se ballader alors il enfila un haut simple et un jean, deux vêtements dans lesquels il pourrait faire n'importe quels mouvement sans souçis. Ajoutant son long manteau et une écharpe à cette tenue assez légère car le froid des derniers jours s'était estompé, il sortit en Ville, se laissant guider par ses pas. Il passa devant la Forêt et le Parc mais n'éprouva aucune envie d'y aller. S'asseyant sur un banc d'une rue vide de monde, chose rare pour un samedi après-midi, il regarda le paysage quelques courtes minutes et son regard se posa sur l'un des panneau qui affichait le mot "Musée Local d'Archéologie". C'est l'endroit où il devait se rendre avec Elisabeth. Il fixa donc le panneau quelques secondes en réfléchissant à nouveau à ce rendez-vous manqué et se dit finalement qu'il pouvait y aller seul. Voilà plusieurs jours qu'il avait envie de s'y rendre, alors pourquoi pas, avec ou sans compagnie. De toute façon, si il y allait, c'était aussi pour essayer d'avoir une nouvelle information à propos de la Magie Élémentaire.
Une fois passé l'acceuil du musée avec un sourire bien poli et quelques pièces, il fit quelques tours au rez-de-chaussé, regardant des objets qui lui donnaient un air de déjà vu, bien que la collection soit nouvelle. Finalement, il s'informa à propos de la collection qui contenait les cinq amulettes et on lui expliqua qu'elle avait été déplacée au sous-sol. Elle n'avait dût intéressé personne, ce qui était forcemment le cas si elle se retrouvait dans cette partie-ci du bâtiment. Il s'y rendit donc en se demandant pourquoi toute cette collection qui se rapportait plus ou moins loin à la Magie Élémentaire n'avait pas eu d'importantes visites vu que beaucoup d'Élémentalistes étaient arrivés en ville. En terminant de descendre les marches de l'escalier ultra-moderne qui menait au sous-sol, il se dit qu'il pouvait y avoir deux réponses à cette question : soit les Élémentalistes étaient jeunes et désinteressés par rapport à la culture historique, soit la promotion faîte pour cette collection avait été moindre. Mais rapidement, ces réponses s'effacèrent de son esprit pour laisser place à de l'inquiétude pour ce qui se trouvait là.
Antonio se mit à courrir pour s'approcher de l'homme qui se trouvait à genou devant une vitrine. Il ne savait pas vraiment ce qui se passait, mais il voyait là un homme dans une position qui donnait l'impression de traduire une souffrance, des maux particulièrement aigus. Il s'approcha donc de lui et reconnu alors les traits de son visage qui mimaient un cri pourtant muet et la couleur presque rousse de ses cheveux...

La douleur s'effaça laissant place à un lourd silence dans son esprit, et à un indomptable sentiment de malaise inexplicable. Encore sous le choc, il ne se releva pas de suite et du coin de l'oeil, il put voir la stature d'Antonio puis montant vers son visage, il vit ses yeux, ces yeux arrogants à cause de leur couleur, un vert criard qui à cette seconde écoeurait irrémédiablement Thomas qui l'observait avec un air de dégoût. Puis dans l'observation de ces immobiles pierres qui lui servaient d'yeux, dans leur teinte, Thomas reconnut la même insolence qui habitait l'amulette pourtant si ressemblante à celle de l'air mais qui avait un sens opposé et une couleur des plus indisposante aux yeux de Thomas. L'esprit du jeune homme sombra intensément, tel une transe dans les profonds yeux d'Antonio, les immages reprirent, tout d'abors il y avait une couleur, juste cette couleur, juste ce vert. Puis s'en détacha un symbole, le symbole, le triangle barré inversé. Tout se brouilla dans d'obscures brumes, juste ce symbole restait là immobile, insensible. Puis le symbole toujours statique se greffa à une pièce de tissu, un drapeau? Le tissus d'un vert différent le faisant bien ressortir, plus arrogant que jamais! le regard s'éloignant, l'esprit de Thomas vit qu'il s'agissait en fait d'un étandars, maculé de sang et brandit par un homme une sorte de chevalier perché sur un cheval. Le Chevalier planta violemment l'étandard dans le coeur d'un homme casqué. Puis encore des larmes, des larmes de sang et de souffrance. L'inconscient de Thomas vit enfin le visage du Chevalier. D'un haut de coeur les paupières lourdes et brûlantes, il releva d'un coups la tête vers Antonio, C'était lui!!!
Il ouvrit soudainement les yeux, et son regard gris clair mais bel et bien noir de rage fut instantanément suivit sans même que son conscient ne puisse avoir le temps d'en donner l'odre d'une détonnation sourde tel le tonnerre suivie d'un grand bruit de verre cassé. Une larme perla sur la joue de l'élémentaliste de l'Air.

Les secondes qui suivirent devoilèrent entièrement le visage du personnage qui se trouvait là. Ses prévisions furent confirmées lorsqu'Antonio vit les yeux gris de Thomas s'ouvrir devant les siens. Leurs regards se croisèrent une demi-seconde, un très court moment qui suffit à Antonio pour comprendre que celui qui se trouvait en face de lui n'était pas dans son meilleur état, loin de là. Thomas avait l'air plus qu'énervé, il avait l'air haineux d'une manière qui n'était quasiment pas humaine. Antonio ne comprit pas au début, mais il fit en quelques secondes le lien avec la Magie Élémentaire. Il était sûr de ne pas rencontrer Thomas ici par pur hasard et visiblement, toute cette colère que ce dernier avait en lui n'était dirigée que vers Antonio. Celui-ci se prépara donc à prononcer quelques mots pour essayer de calmer la bête en furie que devenait Thomas et pouvoir enfin comprendre pourquoi il allait mal, malheureusement il n'eut pas assez de temps pour ce faire.
Une détonnation se fit entendre et Antonio eut pour premier réflexe de reculer de deux ou trois pas en moins d'une seconde. Durant son déplacement, il vit éclater en milliers de morceaux de verres toutes les vitres sous lesquelles se protégaient les découvertes archéologiques anciennes. Tout était allé très vite, pourtant le jeune homme avait pratiquement vu chaque morceau de verre se séparer de l'ensemble qu'il formait et se poser sur le sol. Cette demi-seconde si lente pour lui ne lui laissa pas le temps de réfléchir à une protection, à une riposte. Le temps reprit sa vitesse normale pour Antonio lorsqu'il reçut un choc dans le thorax et dans l'abdomen, puis dans tout le corps. Comme si on lui avait donné un coup de poing si violent qu'il lui aurait transpercé le corps. Il fut alors projeté à une vitesse folle vers un mur juste à côté duquel se trouvait l'escalier par lequel il étaity entré. D'autres blessures, moins importantes et quasi-insensibles après le coup qu'il venait de recevoir, apparurent sur sa peau : de petites erraflures ensanglantées au niveau des bras là où ses manches étaient retroussées et une sur la joue gauche. Aussi, deux larmes sortirent de ses yeux, non pas des larmes de douleurs mais des larmes provoquées par le choc qu'il venait de recevoir et l'air qui frolait ses yeux. Il resta quelques secondes sur le sol, là où il était retombé après avoir heurté le mur. Lorsqu'il se releva, douloureusement, il resta près du mur et s'appuya dessus, essouflé et regardant celui qui l'avais mis dans cet état. Le visage d'Antonio ne montrait pas vraiment la douleur, en le voyant, on ne voyait que son regard fixant Thomas. Ce dernier n'avait pas changé de position, une simple larme avait coulé sur sa joue, rien de plus. Antonio voulut attaquer à son tour durant une demi-seconde, mais il ôta cette idée de sa tête en la secouant. Il fixait toujours le visage de celui à qui il adressa quelques mots d'une voix confiante, presque hautaine.

Je ne pensais pas en arriver là si rapidement.

Pas un son, pour la première fois depuis peut-être toujours, pas un bruit ne parvenait aux oreilles de Thomas, comme s'il s'était déconnecté de cette réalité. La scène pour Thomas se passa dans le silence de son esprit. Seuls ses yeux envoyaient encore des signaux à son cerveau. Les yeux de Thomas plongés dans la haine et le désir de vengeance suivirent les morceaux de verres qui décomposèrent en se délivrant de leur unité, les vitrines protégeant les quelques objets anciens qui eux même s'ébranlèrent. Une vague de petites lames transparantes qui retombèrent au sol en même temps que le corps d'Antonio à la différence que lui ne se brisa pas en d'autres petits morceaux. Cependant amoché, il se releva comme si l'assaut invisible ne lui suffisait pas.
Toujours plus grand toujours plus fier, toujours plus arrogant! Avec ses yeux impitoyablement verts. L'esprit de Thomas revit le chevalier à l'étendars toujours plus ensanglanté, mais pas de son sang, non, de celui de ces personnes qu'il tuait sans même un semblant de considération. Le Premier bruit qui retentit dans l'esprit de Thomas et seulement dans son esprit, ce fut un pleur... Un pleur d'enfant qui éveilla chez Thomas une telle souffrance qu'il sortit de son état de "quasi posession " de ses sentiments, qui semblaient être encrés en lui à présent, comme un souvenir, mais loin d'être une bribe de mémoire, un souvenir vif, tel un traumatisme.
Thomas se releva de toute sa longueur, il pouvait entendre à présent, les bouts de vitrines, retardataires, qui tombaient à quelques mètres de lui. Thomas restait debout immobile. Il pouvait entendre la respiration haletante d'Antonio. Il ne pensait plus vraiment à quoi que ce soit, bien qu'en même temp, il pensait à un tas de choses. Thomas fixait sans la moindres expression de ses sentiments le jeune homme lui faisant face. Rien ne se passait, uniquement une phrase d'Antonio, suite de mots preuve de son insensibilité et de sa croyance en sa supériorité. Après cette phrase, tandisqu'Antonio restait glacé, un feu sans sassiété emplit le coeur de Thomas, peut-être était ce de la rage, ou bien de la passion? En tout les cas, Thomas restait infiniment immobile sans clinier des yeux tel une statue. Alors les bouts de verre tombés à terre commencèrent à s'agiter, comme un tremblement de terre, puis elles faisaient des bonds de plus en plus haut, elles retombaient presque immobile puis continuaient à trembler, elles vibraient sans s'arrêter, comme une ébulition. On aurait à cet instant presque pu imaginer le coin droit de la bouche de Thomas se relever légèrement...

Lorsqu'Antonio dit sa courte phrase, il vit les yeux de son interlocuteur qui avaient une image un peu plus humaine mais pas moins en colère. Enragée, même. Oui, c'était le mot, la seule chose qui s'emparaît de Thomas à cette instant était bien ce qu'on appellait la rage, une rage si profond qu'Antonio la ressentit rien qu'en croisant le regard du jeune homme. Thomas redevenait un peu plus lui même, bien que toujours un peu lié à ce qui l'avait forcé à agir ainsi, car Antonio en était sûr, Thomas n'était pas totalement lui-même au moment où il l'avait littéralement attaqué. Il se disait que si cette action venait bien de son propre cerveau, pourquoi avoir attendu ce moment-ci ? Il s'étaient croisés plusieurs fois dans les couloirs de l'Université ou ailleurs, seuls ou à plusieurs. Antonio réfléchit alors furtivement à leur dernière rencontre...
Le musée, l'été précédent. Oui, la fois où ils avaient tous les deux découvert ces amulettes dont ils comprenaient bien sûr la symbolique, ces amulettes au message qui échappait à ces deux personnages. Thomas et Antonio avait visiblement comprit chacun le pseudo-secret de l'autre, mais ils n'avaient glissé que quelques sous-entendus fortement compréhensibles et n'avaient pas vraiment agit. Ensuite, Thomas s'était en allé très rapidement.
À cet instant, Antonio se dit que si Thomas n'avait pas agit plus tôt, c'était à cause du monde autour, probablement. Il n'y avait que cela comme raison. Il changeait donc d'avis à propos de ce qu'il se disait précedemment. Thomas était bel et bien un adversaire qu'il faudrait forcemment combattre un jour où l'autre. La Gardienne d'Ordaphe l'avait dit : les autres clans n'étaient rien d'autre que des ennemis. Antonio étant déjà bien assez blessé, il réfléchit quelques secondes en fixant Thomas qui commençait à réagir à nouveau. Les objets encore au sol, principalement des bouts de verre, entraient en mouvement comme si la terre tremblait pour les projeter en l'air. Il fallait se dépêcher de choisir : combattre ou non. Antonio fixa le regard de son adversaire qui n'était visiblement pas totalement conscient. Et puis, lui-même était déjà assez blessé...

Je crois que...

Antonio hésita quelques secondes après ce murmure, puis fit un pas vers l'escalier. Son regard au coin de ses yeux, il fixait Thomas, avec de la compassion bien qu'elle aurait put être assimilée à de la pitié et du mépris.

Je crois vraiment que tu devrais prendre du temps pour te calmer...

Le jeune homme comptait se diriger vers la Forêt et sa Cité Élémentaire pour en parler avec la Gardienne...
Il commença donc à monter les marches...

Thomas n’en était plus à la réflexion, cette capacité avait totalement été
éradiquée de son esprit. Il fixait toujours Antonio, les bouts de verre en ébullition. Il repensait à tout ce qu’il avait vu durant sa « transe » qui pour lui avait été le moment où il avait été le plus éclairé dans ces méandres de songe vers les chemins de la vérité. Thomas, ou plutôt son subconscient ne faisait même plus la différence entre Antonio, le jeune homme face à lui, et le tueur sanguinaire lui empruntant ses traits. Il ne différenciait que très difficilement le passé et le présent, pour lui les notions temporelles étaient totalement altérées, tant tôt il avait l’impression que tout était ralentit et silencieux, puis revenant à la réalité, tout redevenait normal. Il voyait la lame vibrant au passage d’une tête, le sang la maculant puis gouttant au sol laissant entrevoir dans la plus grande perfection perverse, le reflet de ces yeux hautains et insolents, de glace face aux pertes, mais quel sens y a-t-il à « pertes » lorsque l’on ne possède plus d’humanité ? Le cœur comme le regard de Thomas se noircissaient de mépris et de douleur. Il respirait la fureur. Il inspirait le dégoût et expirait la haine. Mais chaque souffle, chaque battement de cœur, faisait un peu plus trembler les airs. Et Thomas dont les cheveux même commençaient à se trouver animés de petits mouvements, ne retenait le déluge que pour mieux savourer sa vengeance qu’il voulait digne du massacre de son peuple, de ses racines, d’une part de sa mémoire et donc d’une part de son âme. Attendrait-il une seconde ? Une minute ? Ou un siècle ? Le temps ne serait pas un problème, Thomas redonnerait sa splendeur et son honneur à la belle Paralda ! Qu’importe le prix ! Qu’importe le temps ! Car Paralda c’était une si ce n’est la plus grande partie de lui, ne pas la sauver serait s’avouer déchu à jamais et accepter son sort de martyre, or Thomas ne voulait pas être de ce type là. Il avait encore son honneur, et comptait bien le préserver et se battre pour lui …

Antonio commença à bouger les lèvres, mais aucun son ne parvint à Thomas, il était comme dans sa bulle, les bouts de verres s’agitaient toujours de leurs cliquetis infernal, voilà la seule chose qu’il laissait savoir à son esprit. Antonio commença à partir gravir les marches de métal, or il était évidemment hors de question pour Thomas de le laisser partir sans qu’il ait payé au prix fort !
Le jeune homme laissa alors claquer une seconde fois un bruit sourd brisant à moindre puissance les derniers morceaux de verre résistants sur les cadres des vitrines. Il prit alors toujours sans un mot à une allure des plus soutenues et des plus discrète la suite d’Antonio arrivant bientôt jusqu’à la Forêt.